KONDŌ Kōzō

Né en 1904 dans le département de Gunma ; mort à Tōkyō le 4 septembre 1923. Militant ouvrier. Victime de l’Affaire de Kameido.

KONDŌ Kōzō naquit à Isbikura dans le village de Motosōja (actuelle ville de Maebashi), département de Gunma. Après avoir terminé ses études à l’école primaire supérieure, il travailla comme commis dans une société d’engrais, mais se rendit en 1922 à. Tōkyō où il fut engagé par la société de fabrication de matériel électrique Nozawa située à Komatsu-gawa dans la sous-préfecture de Minami-katsushika. A la fin de l’année, à la suite d’une altercation avec le directeur de l’usine, son congé lui fut signifié, mais grâce à l’intervention de ses camarades, comme WATANABE Masanosuke et KAWAI Yoshitora, entre autres, il put garder sa place ; c’est ainsi qu’il commença à-s’intéresser au mouvement ouvrier et au socialisme, et il adhéra à l’Association des ouvriers de Minami-katsushika (Nankatsu rōdō kyōkai ; « nankatsu », est la lecture contractée de « minami-katsushika ») dont il fut bientôt nommé responsable pour la deuxième section de Kameido.
C’est alors que survint le Grand tremblement de terre du Kantō, le 1er septembre 1923. Le 3, tandis qu’il se rendait chez des amis pour aider au déblaiement des décombres, KONDŌ Kōzō fut témoin de massacres de Coréens que l’on accusait à tort d’être des fauteurs de trouble ; pour avoir prononcé quelques paroles de sympathie envers ceux­ci, il fut mis à mal par la milice de volontaires mais secouru en dernière extrémité par le patron de l’usine de savon Fujisaki chez lequel il était alors employé. S’étant réfugié avec l’aide de son patron chez KAWAI Yoshitora, KONDŌ Kōzō fut arrêté avec ce dernier et emmené au poste de police de Kameido où il fut assassiné le 4 septembre par les soldats du régiment de cavalerie de Narashino.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237314, notice KONDŌ Kōzō, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 26 mai 2021.

SOURCE : Comité pour l’érection d’un mémorial aux victimes de l’Affaire de Kameido, Kameido jiken no kiroku (Documents sur l’Affaire de Kameido), 1971.

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