MAKIMURA Kō (YOSHIDA Toyomichi, dit)

Né le 1er juin 1912 dans l’île de Shikoku ; mort le 3 septembre 1938. Poète révolutionnaire.

MAKIMURA Kō est né dans la localité de Nijūdai, ville de Kōchi. Ses capacités exceptionnelles se manifestèrent dès son enfance. Devenu marxiste à l’âge de quinze ans, il organisa, en 1929, la lutte contre l’éducation militaire dans son lycée. Deux ans après, il avait terminé ses études secondaires et il écrivit un poème antimilitariste, Ikeru jūka (Le Mitrailleur vivant), qu’il publia en 1932 dans l’organe de la Ligue japonaise de la culture prolétarienne (KOPF ou Nihon puroretaria bunka renmei), sous le pseudonyme de MAKIMURA Kō. Dès lors, il utilisera toujours son nom d’écrivain. En novembre de la même année, il fonda la section de Kōchi de la Fédération japonaise des auteurs prolétariens (NARP ou Nihon puroretaria sakka dōmei), puis, trois mois plus tard, il adhéra à la Fédération des jeunesses communistes (Kyōsan seinen dōmei), dans laquelle il milita à partir d’avril 1932 comme responsable de la section agitation-propagande et secrétaire du comité régional de Kōchi. Le même mois, MAKIMURA Kō fit paraître son long poème intitulé Majima paruchizan no uta (Le Chant des partisans de Majima), mais aussitôt après il fut arrêté. Pour s’être refusé à renier ses convictions communistes, il fut condamné en 1933, à trois ans de prison. Incarcéré, il poursuivit la lutte, en particulier sous la forme de grèves de la faim, tant et si bien qu’en juin 1935 il fut remis en liberté. Aussitôt, il publia ses poèmes de prison dans Shijin (Les Poètes), la revue de KISHI Yamaji, chez qui il s’installa pour écrire, à Tōkyō, au début de l’année 1936. Il fut à nouveau appréhendé en juillet, mais il parvint à s’enfuir au bout de trois mois alors que la police le transférait à Kōchi. Des amis le cachèrent quelque temps et il rentra dans sa ville natale où il fut retenu tout le mois de décembre au commissariat. Quand il fut libéré en janvier, les mauvais traitements de la police l’avaient traumatisé au point qu’il dut être interné dans un hôpital psychiatrique où il s’éteignit en septembre 1938. Ses poèmes ont été réédités à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de sa mort.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237356, notice MAKIMURA Kō (YOSHIDA Toyomichi, dit), version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 9 juillet 2021.

ŒUVRE : Majima paruchizan no uta (Le Chant des partisans de Majima), 1964.

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