MASUBUCHI Jō

Fils aîné d’un propriétaire terrien ruiné (jinushi), MASUBUCHI Jō naquit à Higashi-osakabe, ville d’Utsunomiya, dans le département de Tochigi. Il entra en 1921 à l’école secondaire de Mōka administrée par le département de Tochigi, où il participa à un mouvement pour l’exclusion du directeur de l’établissement, militariste notoire. Ce manquement à la discipline lui valut d’être expulsé temporairement. Diplômé de l’École normale de Toshima, préfecture de Tōkyō, en 1927, il fut employé à l’école primaire préfectorale Juntoku, où il adhéra à l’Association littéraire de l’enseignement (Kyōiku bungei kyōkai), le futur Syndicat des enseignants (Kyōin kumiai). Au mois de septembre 1929, MASUBUCHI Jō reçut un ordre de mutation contraire aux vœux qu’il avait formulés. Il organisa alors avec son collègue URABE Fuhito une grève de soutien des écoliers dont il était chargé. La Ligne des enseignants de l’école primaire (Shōgakkō kyōin renmei), syndicat semi-légal des enseignants, le contraignit cependant à démissionner en mars de l’année suivante. Il participa alors à l’organisation, en août 1930, du Syndicat japonais des travailleurs de l’enseignement (Nihon kyōiku rōdōsha kumiai, ou Kyōrō), avant d’être promu en juillet 1932 responsable du secrétariat du comité permanent de l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (Zenkyō), fondée en 1928. MASUBUCHI Jō adhéra vers la fin de la même année au Parti communiste japonais (Nihon kyōsantō). Arrêté en février 1933, il resta en prison jusqu’en mars 1935. Il fut ensuite employé dans un service administratif dépendant de la préfecture de Tōkyō, où son travail consistait à organiser les activités extra-scolaires des étudiants et à discuter avec eux de leur éducation. Il se joignit en même temps au mouvement de recherches éducatives, en adhérant au Groupe de recherches sur l’éducation (Kyōiku kagaku kenkyūkai). Après la Seconde Guerre mondiale, vers la fin de l’année 1945, MASUBUCHI Jō prit part à la formation du Syndicat pan-japonais des enseignants (Zen nihon kyōin kumiai) et fut membre permanent de son Comité central. Devenu par ailleurs, en 1956, membre permanent du comité départemental de Tōkyō du Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō), il est, depuis mars 1963, employé an Comité central du Parti.