MATSUDA Chōzaemon

Né le 17 septembre 1895 dans le département d’lshikawa ; mort le 22 mars 1946. Militant syndicaliste ouvrier.

Originaire du département d’Ishikawa, MATSUDA Chōzaemon fut engagé en 1917 comme conducteur de tramway par la Compagnie d’électricité d’Ōsaka. Après avoir interrompu cette activité pendant quelque temps, il reprit son emploi en 1923. A la suite cependant de la grève des tramways de juillet 1924, il fit l’objet d’une mesure disciplinaire de renvoi en tant que dirigeant de la Fédération ouvrière des transports de la région ouest d’Ōsaka (Seibu kōtsū rōdō dōmei). Après ce conflit, il organisa, sons la direction d’un responsable de la Fédération générale japonaise du travail (Sōdōmei), le Syndicat des employés des tramways d’Ōsaka (Ōsaka shiden jūgyōin kumiai) dont il devint l’un des dirigeants. Mais en novembre, lors de la cérémonie d’inauguration du Syndicat ouvrier des transports d’Ōsaka (Ōsaka kōtsū rōdō kumiai) au cours de laquelle il présida les débats, MATSUDA Chōzaemon adopta, avec ENDŌ Kiichi et d’autres, une attitude d’opposition à la Sōdōmei. En mars 1926, il fut engagé dans le personnel de surveillance de la Société de taxis Nihon et fonda trois ans plus tard, en octobre 1929, le Syndicat des employés de l’automobile d’Ōsaka (Ōsaka jidōsha jūgyōin kumiai) dont il devint président, tandis qu’il confiait un poste de conseiller à KOIWAI Kiyoshi. Il soutint activement la campagne de ce dernier lors des élections cantonales d’Ōsaka en septembre 1931. MATSUDA Chōzaemon participa, en juillet 1933, à la réunion préparatoire à la constitution de l’Association de lutte contre le fascisme en tant que représentant du Syndicat des employés de l’automobile (Jidōsha jūgyōin kumiai) ; il continua à assurer la liaison après la création de la Fédération de lutte contre la répression et le fascisme (Boatsu hantai fassho funsai dōmei). En décembre de cette même année, devenu secrétaire permanent du Comité central élargi du Syndicat des transports, il proposa d’inclure dans les orientations de l’organisation, le règlement des conflits par l’élaboration de conventions collectives. L’année suivante, ses efforts pour constituer le Syndicat des employés de la Compagnie d’électricité d’Ōsaka (Ōsaka shiden jūgyōin kumiai) aboutirent en octobre, grâce à la collaboration de la Société d’entraide (Jijokai) et du Syndicat ouvrier de la compagnie d’électricité (Denki rōdō).
MATSUDA Chōzaemon se présenta aux élections cantonales du département d’Ōsaka en octobre 1935, sous le parrainage de toutes les forces politiques de la gauche légale ; au cours de la campagne électorale qui le mena à travers la région d’Ōsaka, il appela à une union de tous les groupements prolétariens représentant les ouvriers et les paysans, à commencer par le Syndicat des employés de l’électricité d’Ōsaka (Ōsaka shiden jūgyōin kumiai) ; un an plus tard, il se rendit à Tōkyō avec ITŌ Seien et MATSUDA Kiichi et travailla à l’unification du front prolétarien, dans l’esprit défini par le Parti socialiste populaire (Shataitō ou Shakai taishūtō). La fusion du Syndicat des employés de l’électricité avec l’aile droite de la Société d’entraide donna naissance, en avril 1937, au Syndicat ouvrier des transports de la Compagnie d’électricité d’Ōsaka (Ōsaka shiden kōtsū rōdō kumiai). Jusqu’à la dissolution forcée de ce syndicat en juillet 1940, MATSUDA Chōzaemon y remplit les fonctions de secrétaire permanent.
Après la défaite, dès le mois de septembre 1945, il se consacra à la reconstitution du syndicat des transports d’Ōsaka et réussit à former la première organisation ouvrière de cette ville de l’après-guerre, le Syndicat ouvrier des transports d’Ōsaka (Ōsaka kōtsū rōdō kumiai) dont il devint premier secrétaire. Il mourut subitement alors qu’il était candidat aux élections législatives d’avril 1946.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237363, notice MATSUDA Chōzaemon, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 9 juillet 2021.

SOURCES : Syndicat des transports d’Ōsaka, Daikōshi (Histoire du Syndicat des transports d’Ōsaka), 1968. — IWAMURA Toshio, Nihon jinmin sensen shi josetsu (Introduction à l’histoire du front populaire au Japon), 1971.

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