MINAMI Iwao (pseudonyme : NOZAKI)

Né le 13 février 1903, dans le département d’lshikawa. Militant syndicaliste et communiste.

MINAMI Iwao naquit dans le village de Mitsuma (actuellement si­ tué sur le territoire de la ville de Kanazawa), district d’lshikawa du département du même nom. Après avoir terminé l’école primaire supérieure, il devint apprenti dans la ville de Kanazawa qu’il quitta bien­tôt pour se rendre à Tōkyō en 1920 ; il y exerça plusieurs métiers dont celui de tourneur et rejoignit avec KAWAI Yoshitora les rangs de la Société des gens de l’aube (Gyōminkai), groupement socialiste. Il fut, en 1922, l’un des organisateurs avec WATANABE Masanosuke de la Société du travail de Minami katsushika (Nankatsu rōdō kai), le futur Syndicat unifié de Tōkyō (Tōkyō gōdō rōdō kumiai). Ayant constitué, l’année suivante, la section d’Azuma de cette formation, il apporta son concours à la lutte des ouvriers de l’usine de sauce de soja Noda. Interpellé immédiatement après le Grand tremblement de terre du Kantō, il fut mis aux arrêts dans le poste de police de Kameido, où il subit les violences de ses geôliers, mais fut finalement relâché, tandis que son frère aîné YOSHIMURA Kōji était assassiné par des militaires du régiment de cavalerie de Narashino ; MINAMI Iwao participa par la suite à la campagne pour établir la vérité sur cette Affaire. S’étant rendu deux ans plus tard à Moscou pour y devenir étudiant à l’Université communiste des travailleurs d’Orient (K.U.T.V.), il ne retourna au Japon qu’après l’Affaire de répression du 15 mars 1928. Il adhéra aussitôt au Parti communiste japonais (Nihon kyōsantō) et, tout en travaillant comme manœuvre, il se consacra au travail d’organisation du Parti dans la région de Tōkyō-Yokohama. Arrêté en octobre 1928, il fut soumis à de telles tortures que son état de santé justifia une mise en liberté sous réserve d’inculpation. Après avoir milité au sein du Syndicat ouvrier de la métallurgie du Kantō (Kantō kinzoku rōdō kumiai), MINAMI Iwao se joignit à SATŌ Shūichi et UCHINO Sōji pour constituer, en juin 1930, la Fédération pour le renouveau de l’Association nationale des syndicats ouvriers (Zenkyō sasshin dōmei) ; il s’agissait de susciter un changement dans l’orientation d’extrême gauche prise par l’Association nationale des syndicats ouvriers (Zenkyō) qui se traduisait par l’organisation de manifestations ou de grèves armées, et de redresser une ligne politique visant à la constitution d’une centrale unique regroupant au niveau national les syndicats d’industrie. MINAMI Iwao fut délégué par la Fédération pour le renouveau (Satsudō ou Sasshin dōmei) auprès du Ve congrès du Profintern qui se réunit deux mois plus tard afin d’y faire un exposé sur les circonstances qui amenèrent la formation de cette fraction. Au cours de ce congrès, si l’orientation « gauchiste » de l’Association nationale (Zenkyō) fit l’objet d’une critique officielle, la dissolution de la Fédération pour le renouveau (Satsudō) fut également réclamée. C’est ainsi que MINAMI Iwao rendit publique le 10 septembre de cette même année une proclamation « A propos de la dissolution de la Fédération pour le renouveau » qu’il signa du nom de NOZAKI.
De retour au Japon en juin 1931, il consacra ses efforts à l’unification de l’Association nationale (Zenkyō). Par la suite, il changea fréquemment de lieu de travail et, alors qu’il travaillait pour la firme Nakajima denki de Tōkyō, il fut arrêté en avril 1941 en tant que membre d’un groupe communiste et condamné à une peine de trois années d’emprisonnement pour infraction à la Loi sur le maintien de l’ordre. Il fut libéré en avril 1945.
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, MINAMI Iwao prit une part active à la formation de l’Association du travail de Kanagawa (Kanagawa rōkyō) et devint co-responsable du secrétariat de la Confédération des syndicats d’industrie de Kanagawa (Kanagawa sanbetsu) ; il fut également président du Syndicat des locataires de terrains et de maisons de Kanagawa (Kanagawa shakuchi shakkanin kumiai).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237376, notice MINAMI Iwao (pseudonyme : NOZAKI), version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 13 juillet 2021.

SOURCES : WATABE Tōru, Nihon rōdō kumiai undō shi (Histoire du mouvement syndicaliste ouvrier du Japon), 1954. — Kameido jiken kenpi jikkō iinkai, Kameido jiken no kiroku (Documents concernant l’Affaire de Kameido), 1971.

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