MINAMI Kiichi

Né le 19 février 1893 dans le département d’lshikawa ; mort le 30 janvier 1970. Militant syndicaliste ouvrier ; militant communiste.

Né dans le village de Mitsnma (actuellement situé sur le territoire de la ville de Kanazawa), district d’Ishikawa, dans le département du même nom, MINAMI Kiichi se rendit à Tōkyō, après avoir terminé l’école primaire supérieure, pour y suivre les cours de l’École de pharmacie Meiji, située à Kiyoichō dans le quartier de Koji. Ayant mené ses études à bonne fin en un an et demi, il travailla à la fabrication de produits pharmaceutiques industriels ou encore au façonnage de l’ébonite, et dirigeait, en 1923, une usine d’ébonite située à Azuma dans la préfecture de Tōkyō. C’est à cette époque que se produisit le grand tremblement de terre du Kantō qui fut suivi de plusieurs Affaires de terreur dont celle de Kameido ; au cours de celle-ci, son jeune frère YOSHIMURA Koji, militant de la section d’Azuma de la Société du travail de Minami katsushika (Nankatsu rōdō kai) fut assassiné. Cet acte de violence détermina MINAMI Kiichi à prendre part au mouvement ouvrier. C’est ainsi que, militant dans le cadre de la Société du travail de Minami katsushika (Nankatsu rōdō kai) le futur Syndicat unifié de Tōkyō (Tōkyō gōdō rōdō kumiai) sous la direction de WATANABE Masanosuke, il devint bientôt responsable de sa section des luttes ouvrières. Après la scission, en 1925, de la Fédération générale du travail (Sōdōmei), MINAMI Kiichi devint membre de l’exécutif du Conseil régional du Kantō (Kantō chihō hyōgikai), puis responsable de la section des luttes ouvrières et enfin, membre de la commission de contrôle. En 1926, il dirigea avec MITAMURA Shirō le conflit de l’entreprise Nihon gakki de la ville de Hamamatsu. Il participa, par ailleurs, à la formation du Parti ouvriers-paysans (Rōnōtō) dont il fut permanent et responsable de la section politique ; c’est au titre de ce parti qu’il fut candidat aux premières élections générales organisées après la promulgation de la Loi sur le suffrage universel, dans la cinquième circonscription de Tōkyō.
Il avait adhéré, en août 1925, an Parti communiste japonais (Nihon kyōsantō) et, se consacrant au travail d’organisation en tant que président du Comité du Kantō, il fut arrêté lors de l’Affaire de répression du 15 mars 1928 ; il fut, par la suite, en décembre 1932, condamné à une peine d’emprisonnement de deux années avec un sursis d’exécution de cinq ans. Au début de l’année 1929, il organisa avec d’autre codétenus, dont MIZUNO Shigeo, la Fraction ouvrière du Parti communiste (Kyōsantō rōdōsha ha) connue également sous le nom de Fraction de la dissolution ce qui lui valut d’être relâché sons caution. Il organisa, en mars 1931, le comité central de la Fraction ouvrière qui devait cependant se dissoudre en juillet de l’année suivante. Par la suite, MINAMI Kiichi fut le président de l’Association des groupes de locataires de la région de Tōkyō (Tōkyō chihō shakkanin dantai kyōgikai) formée en 1935 ; il participa également l’année suivante à la formation de l’Association ouvriers-paysans (Rōnō kyōgikai) dont l’initiative revenait à KATŌ Kanjū, délégué de la Ligne des employés d’usines du Kantō (Kantō karen ou Kantō kōjō jūgyōin renmei) mais, opposé à la constitution d’un nouveau parti, il se retira de cette association.
En 1940, MINAMI Kiichi participa avec MIZUNO Shigeo à la fondation de la Société anonyme Kokusaku parupu kōgyō, dont il fut administrateur et, en 1954, directeur général.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237378, notice MINAMI Kiichi, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 13 juillet 2021.

SOURCES : Kameido jiken kenpi jikkō iinkai, Kameido jiken no kiroku (Documents concernant l’Affaire de Karneido), 1971.

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