MINEO Setsudō (prénom véritable : Shōichi ; pseudonyme : SOSEI).

Né le 1er avril 1885, dans le département de Wakayama ; mort le 6 mars 1919, dans la prison de Chiba. Victime de l’Affaire du complot de lèse..majesté.

Né à Shingū dans le district de Higashi muro, département de Wakayama, MINEO Setsudō, qui se prénommait alors Shōichi, suivit les cours de l’école primaire supérieure, puis entra comme novice au temple Shōgeiin de son village natal. Il poursuivit ses études religieuses au (temple) Myōshinji de Kyōto et devint moine de la secte bouddhiste Rinzai. Il parcourut ensuite la région sud du Kinki (région de Nagoya) en se rendant d’un temple à l’autre et remplit même les fonctions de remplaçant supérieur du (temple) Senshōji à Sōnotani dans le district de Minami muro, département de Mie. C’est vers cette époque qu’il écrivit des « haiku » (courts poèmes de dix-sept syllabes) sous le pseudonyme de SOSEI. Après avoir fait la connaissance, en 1907, d’ŌISHI Seinosuke, désirant devenir journaliste, il se rendit à Tōkyō où il rencontra KŌTOKU Shūsui, et se mit à lire des journaux et revues socialistes. Il fit également partie du Groupe de Shingū (Shingū gurūpu) qui s’était constitué autour d’ŌISHI Seinosuke. C’est ainsi qu’au cours d’une réunion du jour de l’an 1909, organisée par ce dernier, à laquelle assistaient également NARIISHI Heishirō, TAKAGI Kenmyō et SAKIKUBO Seiichi, MINEO Setsudō entendit le récit fait par leur hôte de son voyage à Tōkyō et de sa rencontre avec KŌTOKU Shūsui ; il fut de ce simple fait impliqué dans le complot de lèse-majesté. Arrêté en juillet 1910, il fut jugé pour ce crime et condamné le 18 janvier de l’année suivante à la peine de mort ; cette peine fut cependant commuée le lendemain, par grâce spéciale, en emprisonnement à vie. Incarcéré dans la prison de Chiba, il y mourut de maladie huit ans plus tard.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237389, notice MINEO Setsudō (prénom véritable : Shōichi ; pseudonyme : SOSEI)., version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 13 juillet 2021.

SOURCES : SHIOTA Shōbei, WATANABE Junzō, Hiroku taigyaku jiken (Documents secrets de l’Affaire du complot de lèse-majesté), 1959. — KANZAKI Kiyoshi, Gokuchū shuki (Ecrits de prison), 1950. — YOSHIDA Hisaichi, Nihon kindai bukkyō shi kenkyū (Recherches sur l’histoire moderne du bouddhisme au Japon), 1959. — Comité de rédaction des œuvres complètes de KŌTOKU Shūsu, Taigyaku jiken arubamu (Album de l’Affaire du complot de lèse-majesté), 1972.

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