MIWA Jūsō

Né le 15 décembre 1894 dans le département de Fukuoka ; morfle 1er novembre 1956. Avocat ; militant social démocrate.

MIWA Jūsō naquit à Koga, dans le district de Kazuya, département de Fukuoka. Son père, fabricant d’huile de colza, exerçait en outre les responsabilités de maire de Koga et de membre du conseil du district. Sorti premier de l’école secondaire Shūzenkan de Fukuoka en 1914, MIWA Jūsō entra à l’École supérieure Daiichi de Tōkyō. C’est là qu’il s’intéressa au jūdō, sport qui lui valut d’ailleurs une certaine notoriété. Montrant déjà un sens vif des affaires publiques, il fut en outre élu président du comité des pensionnaires de son école. En 1917, il entra à la Faculté de Droit de l’Université impériale de Tōkyō. Au printemps de l’année 1919, MIWA Jūsō adhéra à la Société des hommes nouveaux (Shinjin kai) et alla habiter au quartier général de cette dernière, sis dans le quartier de Mejiro. Après avoir obtenu le diplôme de l’Université en 1920, il entra au bureau central d’information juridique en qualité d’avocat stagiaire en même temps que HOSHIJIMA Jirō et KATAYAMA Tetsu. Devenu vers la même époque membre de la section juridique de la Société fraternelle (Yūaikai) ainsi que conseiller de l’Union générale pan-japonaise des mineurs (Zen nihon kōfu sōrengōkai), MIWA Jūsō apporta sa première contribution au mouvement ouvrier. Dès l’année 1921, il se consacra au soutien des grévistes des chantiers navals Kawasaki et Mitsubishi de Kōbe et adhéra à l’Association des juristes pour les libertés civiles (Jiyū hōsō dan), constitué à cette occasion. A l’automne de la même année, MIWA Jūsō créa, avec TAIRA Teizō et KAJI Ryūichi, la Société de la pensée sociale (Shakai shisō sha), avant de participer à la rédaction de l’organe de cette dernière, Shakai shisō (La Pensée sociale), lancé l’année suivante. C’est également en 1922, plus précisément au mois d’octobre, qu’il fonda avec HOSONO Michio, à Nihonbashi (Tōkyō), le Bureau de droit. Dès lors, il se consacra plus spécialement à la défense des grévistes ouvriers ou paysans inculpés. Devenu en 1924, membre du Comité pour la création d’un groupe d’études sur la politique (Seiji kenkyūkai), MIWA Jūsō se consacra aussi à la préparation d’un parti prolétarien, ce qui était l’un des objectifs du groupe. Il se heurta bientôt aux éléments de gauche à propos du manifeste du parti et se retira du groupe en octobre 1925, en compagnie de SHIMANAKA Yūzo. Promu secrétaire général (il fut le premier à occuper ce poste) du Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmin tō) en mai 1926, il fut amené là encore à démissionner au bout de six mois à peine, en raison de son antagonisme avec la gauche, imité en cela par ABE Isoo et KAGAWA Toyohiko. Il contribua alors à la mise sur pied du Parti ouvriers-paysans japonais (Nihon rōnō tō) en décembre de la même année, Il en fut le premier secrétaire général, tout en assumant les fonctions de responsable de la section juridique de la Fédération des syndicats ouvriers japonais (Nihon rōdō kumiai dōmei) organisme fondé en 1926 en liaison avec le Parti ouvriers-paysans japonais. Par la suite, MIWA Jūsō siégea successivement au Comité central de tous les partis prolétariens de tendance neutre qui succédèrent au Parti ouvriers-paysans japonais (Nichirōkei). Il fut en outre, secrétaire général du Parti national populaire (Zenkoku taishū tō). Au sein du Parti socialiste populaire (Shakai taishū tō), le dernier parti prolétarien légal avant la Seconde guerre mondiale, il fut successivement trésorier, responsable de la section des mesures agraires, puis secrétaire général. Lors des élections générales du mois d’avril 1937 où il se présenta au nom de ce dernier parti, il fut élu dans la cinquième circonscription de Tōkyō. Pendant la Seconde Guerre mondiale, MIWA Jūsō occupa le poste de chef du bureau de liaison du service d’organisation de la Société de soutien au régime impérial (Yokusan kai). Il fut également directeur permanent de la Société patriotique industrielle du Grand Japon (Dai nihon sangyō hōkoku kai). Le soutien ouvert que, à ces divers titres, il avait apporté à l’effort de guerre japonais, lui valut d’être banni de la fonction publique dès la fin des hostilités. Il fut donc contraint de se consacrer au barreau jusqu’à ce que sa peine prit fin en octobre 1950. Il adhéra alors au Parti socialiste (Shakai tō) en qualité de conseiller. Sur le plan professionnel, MIWA Jūsō fut promu en avril 1951 président de la Deuxième société des avocats de Tōkyō (Tōkyō dai ni bengoshi kai). Il y ajouta bientôt les fonctions de vice-président de l’Union des avocats japonais (Nihon bengoshi rengōkai). Au mois de décembre 1951, il fut l’un des fondateurs de la Ligue social-démocrate (Minshu shakaishugi renmei), organisme qui regroupait les théoriciens sociaux-démocrates de droite, et dont MIWA Jūsō, après lui avoir consacré tous ses efforts, fut promu président en janvier 1956. Lors de la scission du Parti socialiste (Shakai tō), il rejoignit, toujours fidèle à ses opinions, le Parti socialiste de droite (Uha Shakai tō) et devint membre de l’exécutif du Comité central ainsi que vice-président du comité des mesures électorales, avant d’accéder à la présidence de ce comité en 1953. Promu ensuite président du Comité spécial pour l’élargissement du parti, il travailla activement à la réunification du Parti socialiste, réunification qui correspondait, en fait, à ses vœux personnels. Sur le plan pratique, il participa aux travaux de réunification en tant que représentant du Parti socialiste de droite. Au Congrès de réunification, qui se tint en octobre 1955, MIWA Jūsō assuma la responsabilité de président du comité administratif du Congrès. Atteint d’un cancer du poumon peu après son entrée à l’exécutif du comité central du Parti socialiste (Shakai tō) réunifié, il mourut un an plus tard, en novembre 1956.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237396, notice MIWA Jūsō, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 19 juillet 2021.

ŒUVRE : Erufuturu kōryō (Le Programme d’Erfurt), traduit de l’ouvrage de Kautsky, 1922.

SOURCES : Minshu-shakaishugi (La Social-démocratie), numéro spécial à la mémoire de MIWA Jūsō, novembre 1957. — Publié par l’Association pour la rédaction de la biographie de MIWA Jūsō, MIWA Jūsō no shōgai (La Vie de MIWA Jūsō), 1966.

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