MURAKI Genjirō

Né en 1890 à Yokohama ; mort le 24 janvier 1925. Militant anarchiste.

Bien qu’il ait été le fils aîné de MURAKI Kitarō, propriétaire de la maison de commerce Okaya de Yokohama, MURAKI Genjirō figure sur l’état civil comme quatrième fils de MURAKI Kisaburō, lequel était en fait son grand-père. Alors qu’il n’avait que quatre ou cinq ans, son père fut ruiné et dut entrer comme petit employé dans une banque. La famille se dispersa quelque temps après. MURAKI Genjirō entra ainsi très jeune chez un photographe. Après avoir reçu le baptême (influencé en cela par son père, qui était chrétien), il fut un fidèle de l’église de Kaigan à Yokohama. Deux autres membres de cette église, HATTORI Hamaji et ARAHATA Kanson, organisèrent, en 1904, la Société locale de l’homme du peuple (Heimin sha), dont MURAKI Genjirō fit également partie. En 1906, il fréquenta, à Tōkyō, les réunions de la Société de l’homme du peuple (Heimin sha). Dès lors, il s’intéressa de plus en plus au socialisme. Arrêté en 1908 lors de l’Affaire des drapeaux rouges (au cours d’une manifestation, des drapeaux rouges avaient été déployés), il fut condamné à un an de prison ferme et dix yen d’amende. Pendant les premières années de la période Taishō (année 1912 et suivantes), il milita aux côtés d’ŌSUGI Sakae, HISAITA Unosuke et WADA Kyūtarō. Sans se situer sur le premier plan, MURAKI Genjirō apporta son soutien au mouvement anarchiste en participant discrètement à la Société du vent du nord (Hokufū kai) et à la Société du mouvement ouvrier (Rōdō undō sha). Le Grand tremblement de terre du Kantō, et l’assassinat d’ŌSUGI Sakae, le firent participer à l’action directe. Désireux de venger son camarade, il complota avec WADA Kyūtarō et FURUTA Daijirō la mort du général FUKUDA Masatarō, qui était au moment de la tragédie Commandant en chef avec les pleins pouvoirs pour la région de Tōkyō. L’attentat, qui devait marquer le premier anniversaire de la mort d’OSUGI Sakae, ne put cependant être mené à bien, et les conjurés furent arrêtés. Au cours de l’instruction, MURAKI Genjirō qui souffrait d’une tuberculose pulmonaire chronique, se trouva dans un état de santé si déplorable qu’il fit l’objet d’une mesure de libération provisoire. Il mourut deux jours plus tard.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237428, notice MURAKI Genjirō, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 24 septembre 2021.

SOURCES : WADA Kyūtarō, Gokusō kara (De la fenêtre de ma cellule), 1927. — FUHUTA Daijirō, Shi no zange (Confessions avant la mort), 1926. — Hangyakusha no rōgoku shuki (Journal de prison d’un rebelle), publié par des camarades de MURAKI, 1929. — KONDO Kenji, Ichi museijushugisha no kaisō (Souvenirs d’un anarchiste), 1965. — AKIYAMA Kiyoshi et FUJIMAKI Shūichi, WATANABE Masatarō — MURAKI Genjirō shiryō (Documents sur WATANABE Masatarō et MURAKI Genjirō), 1971.

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