Né en juillet 1899 dans Je département d’lbaragi ; date de mort inconnue. Militant des partis prolétariens.
Cinquième fils d’un patron pêcheur dont l’entreprise était florissante, MURAYAMA Tōshirō naquit dans le village d’Otsu, district de Taga du département d’Ibaragi. Après avoir terminé ses études secondaires au lycée départemental d’Ibaragi à Mito, puis à l’école supérieure Daiichi, il fut admis à l’Université de Tōkyō où il étudia le Droit anglais. Quand il fut diplômé de l’université en 1924, il se consacra pendant une année à l’enseignement à l’école départementale de commerce de Kōbe, pour finalement s’inscrire à l’Institut supérieur post-universitaire de l’Université de Kyōto où il se spécialisa dans l’étude des principes d’économie politique.
Lorsque fut créée, en septembre 1925, la section d’Ōsaka de l’Institut d’enquêtes sur le travail industriel (Sanrō ou Sangyō rōdō chōsajo), dont les initiateurs avaient été KOIWAI Kiyoshi et NŌSAKA Sanzō, MURAYAMA Tōshirō en devint membre en même temps que NANBA Hideo ; il collabora à la réalisation du projet de KOIWAI Kiyoshi de constitution d’un parti populaire légal ; et en décembre de la même année, il fut avec MIZUNO Shigeo, secrétaire de séance lors de la cérémonie marquant la fondation du Parti des paysans et des ouvriers (Nōmin rōdōtō).
MURAYAMA Tōshirō avait fait la connaissance de FUKUMOTO Kazuo dans le courant de l’été 1925, et ne manquait pas de l’encourager à publier ses articles dans la revue Marukusushugi (Marxisme) ; à l’instigation de ce dernier, il adhéra, en été 1926, au Groupe communiste (Kyōsanshugi gurūpn). Lorsque, à partir de son numéro de novembre 1926, la revue Marxisme eut pris pour cible de ses attaques KITAURA Sentarō et l’aile droite du Groupe communiste, MURAYAMA Tōshirō contribua au développement du « fukumotoïsme » pour les questions concernant l’agriculture et le monde paysan. Ayant adhéré au Parti communiste japonais (Nihon kyōsantō) à L’automne 1926, il devint, au printemps 1927, membre du Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmintō). Dans le cadre de la section d’Ōsaka de l’Institut de recherches sur le travail industriel (Sangyō rōdō chôsajo ou Sanrō), il dirigea une ou deux fois par mois des réunions au cours desquelles était discutée l’action du Syndicat des paysans japonais (Nichinō) et grande fut son influence sur des militants paysans comme KONNAI Kanemitsu et nombre d’autres. Il pesa également de tout son poids lors de la rédaction par KOKURYŌ Goichirō du projet de programme qui devait être soumis au IIIe congrès du Conseil des syndicats ouvriers (Hyōgikai) en mai 1927. Ayant été parmi les derniers arrêtés lors de la vague de répression du 15 mars 1928, il adopta lors de l’audience publique de son procès qui s’ouvrit en juin de l’année suivante, une attitude en faveur de la dissolution du Parti communiste ; c’est ainsi qu’il fut exclu trois mois plus tard. Pendant la guerre, il travailla pour le Service d’enquêtes sur la Mandchourie, et mourut deux ou trois ans après son retour au Japon à la fin des hostilités.
SOURCES : Enquête pour l’instruction du procès de MURAYAMA Tōshirō (1928-1929).