NAKATA Sōju

Né le 25 août 1892 dans le département de Nagasaki. Militant syndicaliste.

Né dans une famille dont les activités allaient de l’agriculture à la gestion d’une mine de charbon à Sasebo dans le département de Nagasaki, NAKATA Sōju travailla un an environ comme garçon de salle dans un hôpital après avoir suivi les cours de l’école primaire ordinaire. En 1908, il entra comme apprenti mécanicien à la section de l’armement de l’arsenal de la marine à Sasebo ; il poursuivit parallèlement ses études grâce aux cours de rattrapage dispensés par l’école technique locale. II travailla ensuite comme ouvrier fraiseur à l’arsenal de la marine de Kure, puis à celui de Maizuru avant d’être engagé, en 1912, à l’usine de Muroran des aciéries Nihon ; il adhéra à la· fin de l’année suivante à la Société fraternelle (Yūaikai) et milita dans le cadre de la section de Muroran. A la suite du conflit ouvrier de l’usine de Muroran de son entreprise, en 1917, NAKATA Sōju alla s’installer à Tōkyō où, après avoir changé plusieurs fois de lieu de travail, il fut embauché à la fin de l’année par les forges Nihon. En octobre de l’année suivante, il colla­ bora à l’organisation du Syndicat des ouvriers métallurgistes de Tōkyō (Tōkyō tekkō kumiai), au sein duquel il remplit les fonctions de contrôleur aux comptes. II poursuivit son action en participant notamment à la lutte contre l’envoi de délégués choisis par le gouvernement auprès de l’Organisation internationale du travail (I.L.O.) et apporta son soutien à de nombreuses grèves. Il ouvrit en outre sa maison aux réunions de la Société du jeudi (Mokuyōkai), groupe de recherches qui était constitué d’une part de membres de la Société des hommes nouveaux (Shinjinkai), et d’autre part de militants du Syndicat des ouvriers métallurgistes de Tōkyō (Tōkyō tekkō kumiai). En 1921, NAKATA Sōju prêta son concours au conflit ouvrier de la fabrique Adachi, et à ceux des forges Nihon et Sonoike ; c’est au cours de ce dernier qu’il fut arrêté et inculpé. Dès qu’il eut été relaxé, il fit partie du deuxième corps des renforts partis de Tōkyō pour aller soutenir la lutte des ouvriers en grève des chantiers navals Mitsubishi et Kawasaki de Kōbe et fut particulièrement actif à la tête du Comité de lutte reconstitué de l’entreprise Kawasaki. Après l’échec de ces grands conflits, NAKATA Sōju mit au point, avec d’autres camarades, un plan de destruction par explosion des chantiers navals Kawasaki ; il chargea sa femme Koharu d’assurer le transport à Kōbe de la dynamite rapportée par YAMAMOTO Kenzō des mines de cuivre d’Ashio, mais le projet fut abandonné en cours de route. A partir de 1922, NAKATA Sōju se consacra exclusivement à la Fédération des locataires de maisons (Shakuyanin dōmei) organisée par FUSE Tatsuji et déploya en particulier, une grande activité pour défendre les intérêts des membres de cette association, immédiatement après le Grand tremblement de terre du Kantō. II forma, en décembre 1929, le Syndicat des ouvriers du Kantō (Kantō rōdōsha kumiai) dont il devint président ; lors de la constitution, eu 1931, du Conseil général des syndicats ouvriers du Japon (Nihon rōdōkumiai sōhyōgikai), il fut élu membre de l’exécutif du Comité central et président du Conseil régional du Kantō.
NAKATA Sōju participa entre 1930 et 1932, au conflit ouvrier de l’usine de Kawasaki des filatures Fujigasu, à celui des fonderies Muta entre autres, soit comme organisateur soit comme dirigeant. Il fut arrêté en novembre 1932 au cours d’une action du Syndicat des locataires de maison (Shakuyanin kumiai) et inculpé. Après sa relaxation, il travailla pendant quelque temps en usine puis, il s’occupa pour son propre compte de la gestion d’une entreprise métallurgique.
Sur le plan politique, NAKATA Sōju se présenta par deux fois à des élections, mais sans succès : la première fois, il s’agissait des élections cantonales de septembre 1927 où il posa sa candidature à un siège du Conseil général du département de Tōkyō sur une liste du Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmintō) ; sa seconde tentative date de l’après-guerre, en 1951, où il fut candidat du Parti socialiste japonais (Nihon shakai tō), au poste de maire de l’arrondissement d’Ōta à Tōkyō.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237446, notice NAKATA Sōju, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 5 janvier 2022.
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