NANBA Hideo (pseudonyme : NANBA Nan’ei)

Né le 5 février 1882 dans le département d’Okayama ; mort le 7 mars 1972. Militant communiste i leader du Secours national du Japon.

NANBA Hideo naquit à Naruha dans le district de Kawakami, département d’Okayama. Son père, directeur d’école primaire, était issu d’une famille de paysans. Après avoir quitté, en cours d’études, l’école secondaire Keihoku de Tōkyō, NANBA Hideo travailla comme·instituteur, puis comme journaliste dans un journal et dans une revue. Il fonda ensuite le Washira no shimbun (Notre journal), futur Kaihō shimbun (Journal de la libération), qui était de tendance socialiste et faisait campagne pour l’émancipation de ceux qui étaient en butte aux discriminations sociales en fonction du lieu de naissance et du métier (burakumin), et pour le mouvement des ouvriers et paysans.
En 1924, NANBA Hideo fit partie du Groupe de recherches sur la politique (Seiji kenkyū kai) et devint, d’autre part, responsable de la section d’Ōsaka de l’Institut d’enquêtes sur le travail industriel (Sangyō rōdō chōsa jo). Trois ans plus tard, il fut membre permanent du Comité central du Parti des ouvriers et des paysans (Rōnō tō ou Rōdō nōmintō).
Un mois après son adhésion au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō), il se présenta, sans succès, aux premières élections générales au suffrage universel de février 1928 dans la circonscription d’Okayama. Echappant aux arrestations massives de communistes du 15 mars, il partit pour Moscou où il fit des études, avec l’aide de KATAYAMA Sen, sur le mouvement du Secours rouge international (Kokusai sekishoku kyūenkai ; M.O.P.R.). Rentré au Japon en octobre de la même année, NANBA Hideo reprit ses activités clandestines. Sous la direction d’ICHIKAWA Shōichi, il s’occupa de la rédaction et de la publication du journal Musansha shimbun (Journal du prolétaire) et milita également dans l’organisation de secours aux victimes du mouvement de libération. L’essai qu’il publia, en 1929, dans la revue Marukusushugi (Marxisme) : « Kaihō undō giseisha kyūen undō no igi to ninmu » (Tâche et signification du secours aux victimes du mouvement de libération) servit de base théorique au mouvement de secours auquel NANBA Hideo se consacra dès lors.
Arrêté en mars de la même année pour contravention à la Loi sur le maintien de l’ordre, il fut condamné, en première instance, à sept ans de travaux forcés, puis, en deuxième instance, à trois ans de travaux forcés avec un sursis de cinq ans.
Après la guerre, en 1945, NANBA Hideo participa à la reconstitution de l’Association de secours aux victimes du mouvement de libération (Kaihō undō giseisha kyūenkai), actuel Secours national du Japon (Nihon kokumin kyūenkai). Il réintégra, en janvier 1946, le Parti communiste japonais. Jusqu’à sa mort en 1972, NANBA Hideo milita toujours à la tête du mouvement contre la répression et pour l’assistance ; il occupa les postes de président du Secours national du Japon et de président de l’Association de Tōkyō de la Fédération pour l’émancipation des « hameaux » (Buraku kaihō dōmei). Il se rendit trois fois eu Chine.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237449, notice NANBA Hideo (pseudonyme : NANBA Nan'ei), version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 5 janvier 2022.

ŒUVRE : Kyūenkai monogatari (Histoire de l’Association de secours), 1966. — Shi wo mitsumete (Face à la mort), 1968. — Recueils de « tanka » (courts poèmes traditionnels japonais de trente et une syJlabes) : I — Mukuge (Ketmie des jardins), 1965 ; II — Omoto (Rhodea du Japon, 1968 ; III — Ichijiku (Figue), 1970. En tant que poète de tanka, NANBA Hideo employa le pseudonyme Nan’ei.

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