NARIISHI Kanzaburō

Né dans le village d’Ukegawa (actuellement Hongū), district de Higashi-muro, département de Wakayama, NARIISHI Kanzaburō était le frère aîné de NARIISHI Heishirō. Après avoir fréquenté l’école primaire ordinaire de son village, il suivit pendant trois ans des cours de formation pratique et devint droguiste toujours dans son village natal. Même s’il n’était pas sans subir l’influence de son frère cadet Heishirō, il ne fut jamais considéré comme un militant. D’après ce dernier, ayant reçu d’ŌISHI Seinosuke les ingrédients nécessaires à la fabrication d’une bombe, NARIISHI Kanzaburō s’efforça de trouver le moyen de faire une coque avec une balle de caoutchouc, mais sans y parvenir. Lors d’un banquet auquel il avait convié ŌISHI Seinosuke, NIIMURA Tadao et son frère Heishirō, il fut question au cours de la conversation de la révolution ; passablement pris de boisson, NARIISHI Kanzaburō aurait alors semblé ravi et aurait répété : « Il faut la faire, il faut la faire. » Pour avoir prononcé ces paroles, il fut accusé d’avoir donné son accord pour le complot de lèse-majesté. Arrêté en même temps que son frère en juillet 1910, NARIISHI Kanzaburō fut accusé lui aussi du crime de lèse-majesté. Le 18 janvier 1911, il fut condamné par la Cour suprême à la peine de mort en même temps que KŌTOKU Shūsui et vingt-deux autres co-inculpés, mais la peine fut pour lui commuée le lendemain en emprisonnement à vie. Incarcéré dans la prison de Nagasaki, il bénéficia d’une mesure de mise en liberté provisoire le 29 avril 1929 ; il devait mourir de maladie deux ans plus tard dans son village natal. C’est certainement la victime la plus injustement accusée de l’Affaire du complot de lèse-majesté.