Né le 12 janvier 1879 dans le département de Kumamoto ; exécuté le 24 janvier 1911 à Tōkyō. Victime de l’Affaire du complot de lèse-majesté.
NIIMI Uichirō naquit dans le village d’Oe (actuellement ville de Kumamoto), district de Hotaku, département de Kumamoto. Après avoir fréquenté pendant trois ans l’école secondaire Saisaikaku de la ville de Kumamoto, il se rendit à Tōkyō où il suivit le cycle court de formation au journalisme de l’école professionnelle Waseda, future Université Waseda, Ayant travaillé pendant quelque temps dans un petit journal, il retourna à Kumamoto où il entra au Kumamoto mainichi shimbun (Journal quotidien de Kumamoto) ; il lança ensuite avec MATSUO Uitta une publication bimensuelle, la Kumamoto hyōron (La Critique de Kumamoto). Comme sa pensée était alors très proche de celle de la Société des camarades pour la réhabilitation de la terre (Tochi fukken dōnhikai), animée par MIYAZAKI Tamizō, NIIMI Uichirō ouvrit les colonnes de cette revue à ce dernier ainsi qu’à MIYAZAKI Tōten (pseudonyme de MIYAZAKI Torazō, frère de Tamizō) qui appartenait à l’Association des rōnin de Chine dont les objectifs dans une première période était d’aider le mouvement révolutionnaire chinois — tout en prenant lui-même parfois la plume ; ces écrits lui valurent un blâme de la part des autorités, qui se solda par une amende. Même après que la Kumamoto hyōron (La Critique de Kumamoto) fût devenue l’organe de la Fraction de l’action directe, NIIMI Uichirō continua de participer à sa rédaction et, considéré comme responsable, fit l’objet d’une condamnation à une peine d’un mois d’emprisonnement assortie d’une amende pour violation de la Loi sur les publications. En novembre 1908, MATSUO Uitta se rendit à Tōkyō où il rencontra KŌTOKU Shūsui qui lui présenta un projet de révolution fantaisiste ; de retour à Kumamoto, MATSUO Uitta rapporta ce récit à NIIMI Uichirō. Pour avoir écouté ces paroles, ce dernier fut impliqué dans l’Affaire du complot de lèse-majesté, arrêté en août 1910 et accusé du crime de lèse-majesté. La Cour suprême le condamna le 18 janvier, en même temps que KŌTOKU Shūsui et vingt-deux co-inculpés, à la peine de mort ; la sentence fut exécutée six jours plus tard dans une prison de Tōkyō.
SOURCES : Comité pour la publication des œuvres complètes de KŌTOKU Shūsui, Taigyaku jiken arubamu (Album de l’Affaire du complot de lèse-majesté), 1972.