NIIMURA Tadao (pseudonyme : SHŪHŌ)

Né le 26 avril 1887 dans le département de Nagano ; exécuté le 24 janvier 1911 à Tōkyō. Victime de l’Affaire du complot de lèse-majesté.

Frère cadet de NIIMURA Zenbei, NIIMURA Tadao naquit à Yashiro, district de Hanishina, département de Nagano. Dès qu’il eut terminé l’école primaire supérieure qu’il compléta par un an de cours de rattrapage, il s’intéressa au socialisme à travers la lecture du Heimin shimbun hebdomadaire (Le Journal de l’homme du peuple). Ayant rendu visite à KŌTOKU Shūsui en 1907, il participa aux cours d’été sur le socialisme organisés cette année-là et rencontra une nouvelle fois KŌTOKU ; de plus en plus partisan de l’action directe, il s’orienta vers l’anarchisme. Il s’intéressait à la littérature et lança en 1908 une publication diffusée localement dans le département de Nagano, Kōgen bungaku (Littérature des hautes plaines) ; il travaillait par ailleurs à la fabrication de la revue Tōhoku hyōron (La Critique du Tōhoku) ; c’est à ce titre qu’il fut arrêté et condamné à une peine d’emprisonnement de deux mois. Relaxé le 4 février 1909, il alla vivre chez KŌTOKU Shūsui qui l’employa comme clerc ; ayant entendu dire par ce dernier que MIYASHITA Takichi avait décidé de tuer l’empereur, NIIMURA Tadao se jura de rencontrer cet homme qu’il considérait comme un héros et de devenir son camarade. Il se rendit alors à Shingū dans le département de Wakayama ; il habita chez ŌISHI Seinosuke entre avril et août de cette même année. Il y fit la connaissance de NARIISHI Heishirō, avec lequel il eut des conversations passionnées sur la révolution. Alors qu’il était encore chez ŌISHI Seinosuke, il envoya à MIYASHITA Takichi du chlorate de potasse qui devait lui servir pour fabriquer sa bombe. De retour à Tōkyō, il mit au point le complot avec KANNO Suga ; ils avaient un nouveau complice en la personne de FURUKAWA Rikisaku et NIIMURA Tadao se chargea de la liaison avec MIYASHITA Takichi qui se trouvait à Akashina. Il fut arrêté le 25 mai 1910, et accusé six jours plus tard du crime de lèse-majesté. Le jugement fut rendu par la Cour de cassation constituée en Cour suprême le 18 janvier 1911 et NIIMURA Tadao fut condamné en même temps que KŌTOKU Shūsui et ses co-accusés à la peine de mort ; la sentence fut exécutée six jours pins tard dans une prison de Tōkyō.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237456, notice NIIMURA Tadao (pseudonyme : SHŪHŌ), version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 6 janvier 2022.

SOURCES : KANZAKI Kiyoshi, Kakumei densetsu (Légendes révolutionnaires), en quatre volumes, 1960-1969. — ITOYA Hisao, Taigyaku jiken (L’Affaire du complot de lèse-majesté), 1960. — SHIOTA Shōbei, WATANABE Junzō, Hiroku taigyaku jiken (Documents secrets concernant l’Affaire du complot de lèse-majesté), 1959. — Comité pour la publication des œuvres complètes de KŌTOKU Shūsui, Taigyaku jiken arubamu (Album de l’Affaire du complot de lèse-majesté), 1972.

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