NISHIDA Nobuharu

NISHIDA Nobuharu était le fils unique d’un paysan du village de Shintotsukawa, dans le district de Kabato, en Hokkaidō. Après avoir fréquenté l’école supérieure Daiichi, il fut admis en 1924 à l’Université de Tōkyō. Il élut domicile dans le foyer de la Société des homme nouveaux (Shinjinkai), situé dans le quartier de Morikawa, arrondissement de Bunkyō à Tōkyō et participa en outre aux activités de la Fédération de l’enseignement populaire (Taishōi kyōiku dōmei) du quartier d’Iidabashi. Diplômé de l’Université en mars 1927, il devint secrétaire au siège central du Syndicat pan-japonais des employés des chemins de fer (Zen nihon tetsudō jūgyōin rōdōkumiai) et s’occupa de la direction des sections locales des lignes situées à l’est de Tōkyō. C’est ainsi qu’il prit une part active à la lutte de la Section des employés du dépôt de Kamata contre la rationalisation qui se traduisit par la mise en vigueur de nouveaux horaires de travail : il entama les discussions appuyées sur une pétition de tous les conducteurs de tramways s’engageant à démissionner dans le cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites ; ce conflit se termina par une victoire. NISHIDA Nobuharu adhéra au Parti communiste en décembre 1927, mais fut immédiatement incorporé au titre du service militaire alors qu’il n’avait jamais été informé auparavant de cette obligation. Après avoir passé un an à l’armée, il entra à la rédaction du Musansha shimbun (Le Journal du prolétaire). Il fut arrêté et maintenu vingt-neuf jours en détention préventive au commissariat de Tsukiji en janvier 1929. Il fut une nouvelle fois appréhendé au cours de la vague de répression du 16 avril 1929 et emprisonné. Mis en liberté provisoire en août 1931, il continua par la suite à assurer la liaison entre les militants emprisonnés et ceux de l’extérieur.
Après la fin de la campagne pour que se déroulent en audience publique les procès consécutifs aux vagues de répression du 15 mars 1928 et du 16 avril 1929, NISHIDA Nobuharu se vit confier, en juillet 1932, la responsabilité de la réorganisation du Parti communiste dans l’île de Kyūshū. Se conformant à la ligne énoncée dans les Thèses de 1932 (cf. Historique), il s’efforça de constituer des sections locales dans chaque département de sa région et travailla au développement des mouvements ouvrier et paysan ; c’est alors que survint ce que l’on a appelé « l’arrestation extraordinaire du Parti communiste du Kyūshū » : en effet, devant l’activité déployée par les militants de cette région, les autorités avaient décidé de prendre des mesures rigoureuses et c’est ainsi que le 11 février 1933, 508 personnes furent arrêtées, parmi lesquelles 80 furent poursuivies en justice. Le responsable régional, NISHIDA Nobuharu, avait été appréhendé à Kurume la veille et aucune information ne filtra sur son sort à compter du 11 février. Il avait trente ans et fut assassiné par les membres de la police spéciale dans les locaux du commissariat de Fukuoka : c’est ce que l’on découvrit après la guerre, lorsque l’on put avoir accès à certains documents tenus secrets jusqu’alors.