NISHIKAWA Mitsujirō (connu également sous le prénom de Kōjirō)

Né en juillet 1876 dans le département de Hyōgo ; mort le 22 octobre 1940. Socialiste de la première heure.

NISHIKAWA Mitsujirō naquit dans le village de Sano, district de Tsuna (île d’Awaji), dans le département de Hyōgo. C’est à l’époque où il passa son diplôme de l’école secondaire qu’il devint chrétien. Il poursuivit ensuite ses études à l’école d’agronomie de Sapporo, puis à l’institut universitaire technique de Tōkyō et à l’Université Waseda. Il manifesta pendant toute sa vie universitaire un profond intérêt pour les problèmes sociaux et collabora, en 1897, avec KATAYAMA Sen lors du lancement de l’organe de presse de l’Association pour la constitution de syndicats ouvriers (Rōdōkumiai kisei kai), le Rōdō sekai (Le Monde du travail). Il travailla quelque temps pour le Mainichi shimbun (Journal Mainicbi) qu’il quitta bientôt pour se consacrer, avec KŌTOKU Shūsuiet KINOSHITA Naoe entre autres, à la formation du Parti social-démocrate (Shakai minshu tō), en 1901. Deux ans plus tard, ayant adhéré à la Société de l’homme du peuple (Heiminsha) de KŌTOKU Shūsui et SAKAI Toshihiko, NISHIKAWA Mitsujirō prit une part active à la publication du Heimin shimbun (Journal de l’homme du peuple) et entreprit de diffuser les idées socialistes. En 1906, il lança avec YAMAGUCHI Gizō le journal Hikari (La Lumière) et devint conseiller du Parti socialiste (Shakaito) à la constitution duquel il avait participé ; mais le 15 mars de cette même année, alors qu’il avait pris la tête des manifestations marquant la deuxième campagne de protestation des habitants de Tōkyō contre la hausse du prix des tramways, il fut arrêté en même temps que OKA Chiyohiko, YAMAGUCHI Gizō, YOSHIKAWA Morikuni et ŌSUGI Sakae et autres ; inculpé du « crime » d’incitation à l’émeute, NISHIKAWA Mitsujirō fut condamné à une peine d’emprisonnement ferme de deux ans. Dès le lendemain de sa mise en liberté qui intervint le 17 juillet 1910, il prit ses distances par rapport aux mouvements sociaux en rédigeant une proclamation « Shinkaigo » (Paroles de sincère repentir) connue comme la « Lettre d’excuses d’un socialiste ».
Quelque temps auparavant, le mouvement socialiste s’était scindé en trois tendances : il y avait d’un côté la Fraction de l’action directe dans les rangs de laquelle figuraient KŌTOKU Shūsui, SAKAI Toshihiko et YAMAKAWA Hitoshi ; de l’autre, la Fraction de la politique parlementaire dont les animateurs étaient KATAYAMA Sen et TAZOE Tetsuji ; et enfin la fraction à laquelle s’était rallié NISHIKAWA Mitsujirō, lorsqu’une scission était intervenue en février 1908 au sein de la fraction de KATAYAMA Sen, et qui comptait parmi ses dirigeants AKABANE Hajime, MATSUZAKI Genkichi et YOSHIKAWA Morikuni. L’organe de presse de cette dernière tendance était le Tōkyō shakai shimbun (Le Journal social, de Tōkyō) qui devait cependant cesser de paraître à son numéro 15, daté 15 septembre 1908.
Après qu’il eut renié ses convictions socialistes, NISHIKAWA Mitsujirō commença de faire paraître en 1914 une revue culturelle, Jidō dawa (Paraboles automatiques), dans laquelle il défendit ses idées nouvelles selon lesquelles « les réformistes ont oublié la nature mauvaise de l’homme ; plus que la révolution,. ce qui est nécessaire, c’est le réveil de la conscience humaine » ; il était devenu un adepte convaincu de la morale confucéenne et c’est dans cette voie qu’il poursuivit dès lors son action.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237461, notice NISHIKAWA Mitsujirō (connu également sous le prénom de Kōjirō), version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 10 janvier 2022.

ŒUVRE : En collaboration avec KATAYAMA Sen, Nihon no rōdō undō(Le Mouvement ouvrier japonais), 1901.

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