Né le 12 décembre 1897 dans le département d’Okayama. Militant syndicaliste paysan.
NISHINA Yūichi naquit à Yakake, district d’Oda, dans le département d’Okayama. Interrompant les études qu’il avait entreprises à l’école départementale de commerce d’Okayama, il s’embarqua, en décembre 1916, pour les États-Unis afin de rendre visite à son père qui y résidait. Après son retour au Japon, quatre ans plus tard, il se mit à travailler dans l’agriculture et figura, en 1921, à la tête des mouvements de petits fermiers de son village natal pour la diminution et l’exemption de l’impôt foncier : c’est ainsi que s’accrut son intérêt pour le mouvement paysan. Marqué par les écrits de KAGAWA Toyohiko, il invita ce dernier, en janvier 1922, à participer à une conférence qu’il organisait dans le village d’Ogami, district d’Ogami, dans son département ; parmi l’assistance se trouvaient des militants comme YAMAGAMI Takeo et KAWAMOTO Shigeyoshi qui furent très intéressés par les débats, et le mouvement paysan prit une grande envergure dans cette région. C’est en avril 1922 que KAGAWA Toyohiko organisa le Syndicat des paysans japonais (Nihon nōmin kumiai) ; NISHINA Yūichi travailla au siège central et déploya une grande activité de conférencier et de publiciste. Il dirigea par ailleurs le conflit de la ferme Fujita du département d’Okayama qui dura trois ans (1921-1923) ; élu responsable de la section des jeunes du Syndicat de paysans réuni lors du IIIe congrès en 1924, il donna également un cours à la première université paysanne d’Awaji, organisée par la Fédération départementale d’Awaji du Syndicat des paysans ; le thème de son cours fut : « Évolution du mouvement paysan ».
Exclu du siège central du syndicat en 1927 à la suite des manœuvres de l’aile droite de l’organisation, NISHINA Yūichi devint secrétaire de la Fédération départementale d’Ōsaka. II déploya alors son activité dans de multiples directions : prenant part à de nombreux mouvements paysans comme celui des petits fermiers du département de Chorura en Corée (décembre 1927), il organisait sur-le-champ des syndicats qu’il affiliait alors au Syndicat des paysans japonais (Nichinō ou Nihon nōmin kumiai). Lorsque fut constitué, en mai 1928, le Syndicat national des paysans (Zenkoku nōmin kumiai), il devint membre de son Comité central. Arrêté au cours de la vague de répression du 16 avril 1929, il fut condamné à une peine de six ans de réclusion. Libéré après avoir purgé sa peine à la prison d’Okayama, il poursuivit son action d’une manière indépendante.
ŒUVRE : Nōmin undō to seinen (Le Mouvement paysan et les jeunes). — Nōmin no kyō to ashita (Les Paysans, aujourd’hui et ·demain). — Daichi ni moeru (Des Pousses sur la terre).
SOURCES : SUGIYAMA Motojirō, Tochi ta jiyū no tame (Pour la terre et la liberté),1965. — Journal du Syndicat des paysans japonais puis du Syndicat national des paysans, Tochi to jiyū (La Terre et la liberté).