OKADA Sōji

Né Je 12 août 1902 à Tōkyō. Militant social-démocrate proche de l’École marxiste Rōnō (Rōnōha). Dirigeant du mouvement paysan. Député socialiste.

Fils aîné de Yasunosuke et de sa femme Fuji, OKADA Sōji naquit dans le quartier d’Ogawa, arrondissement de Kanda à Tōkyō. Il s’intéressa au socialisme dès l’époque où il fréquentait l’école secondaire Kaisei, et, après avoir été admis en 1920 à l’école supérieure de Matsumoto, il prit part à la première fête du Travail organisée au Japon. Trois ans plus tard, il entra à la Faculté des Sciences économiques de l’Université impériale de Tōkyō et devint membre de la Société des hommes nouveaux (Shinjinkai) dès l’année suivante. Diplômé en 1926, il commença par travailler au Centre d’enquêtes sur le travail industriel (Sangyō rōdō chōsajo) tout en collaborant à la revue Taishū (Les Masses populaires). Mais il quitta bientôt le Centre pour marquer son désaccord avec le « fukumotoïsme » dominant ; il participa alors au lancement, à la fin de 1927, de Rōnō (Ouvriers-paysans), organe de l’Ecole marxiste Rōnō (Rōnōha) dont il devint membre. Après avoir travaillé l’année suivante à l’organisation du Parti prolétarien populaire (Musan taishū tō), il s’affilia successivement au Parti populaire japonais (Nihon taishū tō), au Parti prolétarien de Tōkyō (Tōkyō musan tō), au Parti national populaire (Zenkoku taishū tō), au Parti national populaire ouvriers-paysans (Zenkoku rōnō taishū tō) ; c’est ainsi qu’il poursuivit son action militante dans le cadre de la social-démocratie de gauche. Il entretenait par ailleurs, depuis 1926 environ, des relations avec le mouvement syndicaliste paysan et devint permanent et secrétaire de la branche du Kantō du Syndicat national des paysans (Zenkoku nōmin kumiai Kantō shuchōjo).
Ayant participé en 1936 aux activités de l’Association prolétarienne des ouvriers et des paysans (Rōnō musan kyōgikai), OKADA Sōji fut arrêté l’année suivante en décembre, dans le cadre de l’Affaire du front populaire (cf. Historique). Condamné à deux années d’incarcération, il bénéficia cependant d’un sursis de cinq ans. Quand cette période de liberté sous caution vint à son terme, il fut employé à temps partiel de la Société Nan’yō kōhatsu qui devait devenir l’Institut de recherches économiques Nan’yō.
Après la guerre, il collabora activement à la formation du Parti socialiste japonais (Nihon shakai tō) dont il devint membre de l’exécutif central ; en 1946, étant devenu permanent du Syndicat des paysans japonais (Nihon nōmin kumiai), il siégea au Comité central et poursuivit jusqu’en 1958 une action dirigeante dans le mouvement paysan.
Il s’était présenté avec succès aux élections à la Chambre des conseillers en 1947 et 1953 et il fut une nouvelle fois élu en 1962. Au sein du Parti socialiste japonais, il assuma successivement la responsabilité de la section d’organisation, des jeunes et des femmes et des relations internationales ; président du groupe socialiste de la Chambre des conseillers, il présida également la Commission extraordinaire chargée des questions relatives à Okinawa ; il se situa toujours sur des positions proches de celles de l’aile gauche du Parti socialiste. Il quitta cependant ce parti en 1968, à la suite de divergences sur la question de la désignation officielle du Parti concernant les candidats aux élections.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237491, notice OKADA Sōji, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 18 janvier 2022.

ŒUVRE : Ouvrage posthume de KATAYAMA Sen, publié sous la direction d’OKADA Sōji, Kakumeiteki shakaishugi e no michi (La Voie pour un socialisme révolutionnaire), 1969.

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