Né le 12 septembre 1880 dans le département de Yamaguchi ; mort le 27 juillet 1917 dans la prison de Nagasaki. Victime de l’Affaire du complot de lèse-majesté.
OKAMOTO Eiichirō naquit dans le village d’Ōuchi (actuelle ville de Yamaguchi), district de Yoshiki, département de Yamaguchi. Après ses études primaires, il se rendit à Tōkyō et fréquenta, aux alentours de 1902, l’école Daiichi de Waseda. Vers cette époque, il assista aux conférences de KINOSHITA Naoe et d’ABE Isoo, qui éveillèrent son intérêt pour le socialisme. Rentré provisoirement dans son village natal, il s’installa ensuite en 1904 à Ōsaka où il travailla comme ouvrier dans une fabrique de douilles d’ampoules électriques.
OKAMOTO Eiichirō entra en rapports avec MORICHIKA Unpei lorsqu’en 1907 ce dernier reconstitua la Société de l’homme du peuple d’Ōsaka (Ōsaka heimin sha) et qu’il publia le journal Ōsaka — Nihon — heimin shimbun (Journal de l’homme du peuple d’Ōsaka — du Japon) ; il milita dès lors dans la Société de l’homme du peuple d’Ōsaka. Après la dissolution de cette Société, OKAMOTO Eiichirō, auquel s’étaient joints TAKEDA Kuhei, MIURA Yasutarō et deux autres militants, s’entretint, en décembre 1908, avec ŌISHI Seinosuke, qui, venant de Tōkyō où il avait rendu visite à KŌTOKU Shūsui et KANNO Suga, était descendu à l’auberge MURAKAMI d’Ōsaka avant de regagner Shingii. ŌISHI Seinosuke leur raconta comment s’était passé son voyage à Tōkyō et leur rapporta la conversation qu’il avait eue avec KŌTOKU concernant l’éventualité d’une révolution à Tōkyō pour peu qu’on puisse compter sur quelques dizaines de militants fermes et convaincus. Pour avoir participé à cette réunion à l’auberge MURAKAMI au cours de laquelle avait été arrêté, selon l’acte d’accusation, le projet d’assassinat de l’empereur Meiji OKAMOTO Eiichirō fut accusé, en août 1910, du crime de lèse-majesté. II fut condamné à la peine de mort le 18 janvier de l’année suivante par la Cour suprême en même temps que KŌTOKU et d’autres. Mais il fut gracié le lendemain et sa peine fut commuée en travaux forcés à perpétuité. Incarcéré dans la prison de Nagasaki à Isahaya, il y mourut de maladie en 1917.
SOURCES : MORINAGA Eizaburō « Taigyaku jiken to Ōsaka Kōbe gumi » (L’Affaire du complot de lèse-majesté et les groupes d’Ōsaka et de Kōbe), dans le no 10 de Ōsaka chihō rōdō undō shi kenkyū (Études sur l’histoire du mouvement ouvrier dans la région d’Ōsaka), décembre 1969. — Taigyaku jiken arubamu (Album de l’Affaire du complot de lèse-majesté), édité par le comité chargé de la publication des Œuvres complètes de KŌTOKU Shūsui, 1972.