RICAUD Marcel, Calixte

Fils de Julien Ricaud, menuisier, et de Joséphine Llum, lingère, marié le 15 juin 1929 à Marseille avec Augustine Manfredi, le serrurier Marcel Ricaud était communiste depuis
1934. Membre de la cellule du boulevard de Strasbourg, il devint secrétaire de la section Strasbourg-Villette et trésorier adjoint du 5e canton. Il aurait cessé toute activité après la dissolution du parti, mais il fut contacté en octobre 1940 par Jean Leccia*, adjoint à la 5e section, qui lui transmit la consigne de reprendre l’action. Responsable de la distribution de la propagande dans le secteur de la Belle-de-Mai, il constitua son équipe de diffuseurs avec notamment Philippe Bonvin, chauffeur, résidant quartier Saint-Lazare, et Benoît D’Angelo, peintre, habitant boulevard National. Il fut perquisitionné le 24 janvier 1941 par le commissaire de police du 15e arrondissement, qui saisit onze tracts « Libérez Billoux ». Il fut déféré devant la justice militaire avec Leccia et Henri Auzias* qui supervisait ce dernier. Il fut inculpé comme eux pour infraction au décret de dissolution des organisations communistes. Il fut condamné le 21 mars 1941 par le tribunal militaire de la XVe région à deux ans de prison et 1 700 francs d’amende (avec sursis pour l’amende).
Après sa sortie de prison, il renoua avec le PC. Son dossier déposé au SHD indique qu’il appartenait au Front national.