Par Marie-Cécile Bouju
Né le 19 septembre 1911 à Paris (XIVe arr.), mort le 14 octobre 1992 au Bourget (Seine-Saint-Denis), photograveur, communiste, syndicaliste (CGT), résistant.
Roger Le Joliff était photograveur à Paris-Soir avant la Seconde Guerre mondiale et membre de la section photogravure du syndicat parisien (FFTL) depuis 1931. Il avait commencé à militer avec Lucien Rameau dans le quartier du Croissant.
En 1939, en raison de son engagement politique (PCF) et syndical, il fut renvoyé. Après une période de chômage, il trouva un emploi de cycliste puis un poste dans la presse.
Menacé du STO, il entra dans la clandestinité.
Il s’était engagé dans la résistance depuis octobre 1941 au moins, au côté de Paul Couesnon. Il travailla dans les imprimeries clandestines du PCF, avec entre autres Eugène Girani. On lui confia en particulier la fabrication des faux papiers. Il fut responsable d’une imprimerie clandestine à Savigny-sur-Orge.
En septembre 1944, il entra dans le Comité interprofessionnelle du livre et fut élu secrétaire de la section photogravure. Il devint directeur de la photogravure de la SNEP-Louvre, puis occupa les mêmes fonctions à l’Humanité, de 1956 à 1974, et à la PPI de Bagnolet à partir de 1974.
Il est le père de Gérard Le Joliff.
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Deuxième Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 91-92. - « Roger Le Joliff est décédé le 14 octobre dans sa 81e année », L’Humanité, 20 Octobre 1992 [en ligne].