Né le 9 juillet 1890 à Ōsaka ; mort le 19 mai 1970. Fondateur du Syndicat des employés de la ville de Tōkyō.
ŌMICHI Kenji est né an sein d’une famille de fabricants industriels de produits pharmaceutiques, qui habitait dans l’arrondissement de Higashi-yodogawa à Ōsaka. Après avoir terminé ses études secondaires, il travailla dans l’entreprise familiale mais il quitta, en 1921, la maison paternelle, par suite de différends idéologiques avec son père et partit travailler dans l’île de Hokkaidō. Au mois de septembre de l’année suivante, il se rendit à Tōkyō où il devint ouvrier de la voirie de cette ville.
ŌMICHI Kenji commença par organiser une Fédération des ouvriers de l’industrie (Rōkō dōmei) pour fonder en mai 1924, le Syndicat des employés de la voirie de la ville de Tōkyō (Tōkyōshi dōrō jūgyōin kumiai) ; il en fut nommé secrétaire général. Deux ans plus tard, ce syndicat changea d’appellation pour devenir le Syndicat des employés de la ville de Tōkyō (Tōkyōshi jūgyōin kumiai) dont ŌMICHI Kenji fut le président jusqu’en 1928.
ŌMICHI Kenji avait également collaboré au Groupe de recherches sur la politique (Seiji kenkyū kai) et, en mars 1926, à la création du Parti des ouvriers et des paysans (Rōnōtō ou Rōdō nōmintō). Il fut l’un des instigateurs de la décision prise par le syndicat des employés de la ville de Tōkyō de soutenir ce parti tandis qu’il mettait sur pied de nombreuses sections du Parti des ouvriers et des paysans dont le noyau était constitué par le Syndicat et qu’il organisa en une Union des sections de Tōkyō (Tōkyō shibu rengōkai).
ŌMICHI Kenji cumulait, en 1928, plusieurs postes dont celui de président du Syndicat des employés de la ville de Tōkyō, celui de président de l’Union des sections de Tōkyō, et celui de membre du Comité central du Parti des ouvriers et des paysans. Mais il fut relevé de ces dernières fonctions pour avoir préconisé, avec le soutien de la revue théorique de l’école marxiste Rōnō (Rōnōha), la fusion sans conditions avec le Parti ouvriers-paysans japonais (Nichirōtō ou Nihon Rōnōtō). Au moment où ŌMICHI Kenji demandait que sa proposition soit réexaminée, le Parti des ouvriers et des paysans fut interdit. En octobre de la même année, ŌMICHI Kenji devint membre de l’exécutif du Comité central du Parti prolétarien populaire (Musan taishūtō) à la création duquel il avait pris part. Dans le courant de la même année, il présida le comité directeur pour la formation du Parti populaire japonais (Nihon taishūtō), qu’il quitta cependant à la suite de la controverse sur l’épuration de ce parti.
ŌMICHI Kenji fut à l’origine de la création, en mars 1930, du Congrès national pan-industriel des syndicats ouvriers (Zensangyō rōdō kumiai zenkoku kaigi) dont il assuma la présidence. Mais un an plus tard, il abandonna l’activité militante pour succéder à son père, à la tête de l’entreprise familiale.
SOURCES :NOGUCHI Yoshiaki, Musan rōdō sōtōshi den (Biographie générale des militants du mouvement prolétarien), 1931.