Né le 27 août 1901 à Ōsaka. Militant communiste.
Fils d’un fabricant de produits chimiques et pharmaceutiques, ŌMICHI Taketoshi, frère d’ŌMICHI Kenji et d’ŌKURA Akira, naquit à Kita-daidō dans l’arrondissement de Higashi-yodogawa à Ōsaka. Sorti de l’école de commerce Kōshu du Kansai en 1922, il partit pour l’Europe en janvier de l’année suivante. Après être passé par l’Allemagne, il arriva à Moscou en octobre 1924 avec l’aide de KATAYAMA Sen, et entra à l’Université communiste des travailleurs d’Orient (K.U.T.V.). Mais il dut renoncer à y poursuivre ses études pour raison de santé ; rentré au Japon en mars 1926, il devint deux mois plus tard secrétaire du Syndicat des employés de la ville de Tōkyō (Tōkyō shi jūgyōin kumiai).
En 1927, il fut élu secrétaire général de la Fédération unie des syndicats ouvriers (Rōdō kumiai tōitsu dōmei) qui venait d’être créée, et il devint également membre permanent de la Fédération contre l’intervention en Chine (Tai shi hikanshō dōmei). Puis, il occupa, en 1930, le poste de secrétaire général du Congrès national des syndicats ouvriers (Zen sangyō rōdō kumiai zenkoku hyōgikai) qui avait été formé en mars, et, entra, d’autre part, au Comité central de la Fédération nationale des jeunesses ouvriers-paysans (Zenkoku rōnō seinen dōmei) qu’il avait pris l’initiative de créer. ŌMICHI Taketoshi milita ensuite, en 1931, pour accélérer l’incorporation du Conseil national des syndicats ouvriers de toutes les industries dans l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (Nihon rōdō kumiai zenkoku kyōgikai) et de la Fédération nationale des jeunesses ouvriers-paysans dans la Fédération des jeunesses prolétariennes (Musan seinen dōmei). Ce fut aussi en 1931 qu’il devint organisateur du Syndicat ouvrier de la métallurgie du Japon (Nihon kinzoku rōdō kumiai) qui s’affilia à l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (zenkyō). Il adhéra, en décembre de l’année suivante, au Parti communiste japonais (Nihon kyōsantō) sur la recommandation d’UEDA Shigeki et d’IWATA Yoshimichi. Entre-temps, il avait été arrêté en août 1927, puis en avril et en septembre 1932, et avait reçu des avertissements.
En avril 1939, il se rendit en Mandchourie où il travailla jusqu’à la fin de la guerre comme journaliste, puis comme éditorialiste aux journaux : Harubin mainichi shimbun (Journal quotidien de Harbin), Manshū shimbuil (Journal de Mandchourie) et Manshū nippo (Quotidien de Mandchourie). Après la défaite, avec l’appui de l’armée d’occupation russe, il y fonda, en octobre 1945, le journal Nihonjin shimbun (Journal des Japonais) dont il devint rédacteur en chef. Puis, de concert avec des Japonais résidant à Harbin, il forma la Fédération démocrate pour la construction du nouveau Japon (Shin nihon kensetsu minshu dōmei) et en assuma la présidence. L’année suivante, il collabora avec l’armée chinoise communiste d’occupation de Harbin, et il fut élu président du Comité sino-japonais de Harbin lorsque celui-ci fut créé.
Rentré au Japon en octobre 1946, ŌMICHI Taketoshi devint, un an plus tard, secrétaire du siège central de l’Union générale des mines du Japon (Nihon tankō sōrengō) et réintégra le Parti communiste japonais en mai 1948. Il entra ensuite, en octobre 1949, au secrétariat du siège du Congrès pan-japonais des syndicats ouvriers d’industrie (Zen nihon sambetsu rōdō kumiai kaigi), mais il quitta ce poste en août de l’année suivante pour raison de santé.
Actuellement (1972), tout en étant administrateur d’une imprimerie, ŌMICHI Taketoshi exerce principalement ses activités dans l’Association d’amitié russo-japonaise dont il fait partie depuis 1964 et à l’Institut d’études du mouvement ouvrier (Rōdō undō kenkyū jo).
SOURCES : NOGUCHI Yoshiaki, Musan undō sa toshi den (Biographie complète des militants du mouvement prolétarien), 1931.