Né le 10 novembre 1901, dans le département de Miyagi ; dirigeant syndicaliste ; époux de la femme de lettres MATSUDA Yoshi.
ŌNUMA Wataru, natif de la localité de Iwade yamachō, district de Tamatsukuri, département de Miyagi, obtint, en 1918, le diplôme de l’école commerciale de Ishimaki. Il fut ensuite admis à la Faculté de Commerce de l’université Nihon à Tōkyō, mais il interrompit ses études supérieures en cours de route pour exercer de nombreux métiers : instituteur non titularisé, ouvrier journalier, rédacteur, éditeur de revues, etc.
ŌNUMA Wataru fut, en 1924, un des fondateurs du Syndicat central des ouvriers « libres », (Chūō jiyū rōdōsha kumiai) qui devint le Syndicat des ouvriers " libres » de Kōtō (Kōtō jiyū rōdōsha kumiai), en mai 1925. En même temps qu’il s’occupait du mouvement des chômeurs, il évolua vers l’anarcho-syndicalisme, et constitua en octobre, avec YAMAMOTO Chūhei (également nommé ADA Kansuke), la Société du drapeau noir (Kurohata sha) dont l’organe était Kurohata (Drapeau noir). Il participa, trois mois plus tard, à la formation de la Fédération des jeunesses anarchistes (Kokushoku seinen renmei) mais, au cours de l’année 1927, il se rallia au marxisme et lutta contre la déviation syndicaliste qui dominait le Syndicat des ouvriers « libres », (Jiyū rōdōsha kumiai).
Peu après les arrestations massives du 15 mars 1928, le Syndicat des ouvriers « libres », de Kōtō (Kōtō jiyū rōdōsha kumiai) fut exclu de l’Union nationale libre des syndicats ouvriers (Zenkoku rōdō kumiai jiyū rengokai) formée en mai 1925, car des désaccords étaient survenus à propos de la réforme des statuts ; devenu Syndicat des ouvriers « libres », de Tōkyō (Tōkyō jiyū rōdōsha kumiai), il fut associé à la création de l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (Zenkyō ou Nihon rōdō kumiai zenkoku kyōgikai), et s’élargit, par la suite, en un Syndicat des ouvriers « libres », du Kantō (Kantō jiyū rōdōsha kumiai). Opposé à la radicalisation de la Zenkyō en 1930, ŌNUMA Wataru contribua à la constitution d’une Fédération pour le renouveau de l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais qui fut dissoute, en août de la même année, conformément à la décision prise par le Ve congrès du Profintern (Internationale syndicale rouge). Il prit part ensuite, à l’intérieur de la Zenkyō, au mouvement syndical des ouvriers de l’industrie chimique japonaise, mais il cessa bientôt cette activité pour se consacrer à la rédaction et à l’édition de la revue Shakai (La Société).
Après la Seconde Guerre mondiale, en 1946, ŌNUMA Wataru adhéra au Parti communiste japonais. Pendant quatre ans, il dirigea l’Union des coopératives pour la qualité de la vie de la ville de Tōkyō (Tōkyōto seikatsu kyōdō kumiai rengō kai) ainsi que l’Union nationale des coopératives pour la qualité de la vie (Zenkoku seikatsu kyōdō kumiai rengō kai) mais miné par la maladie, il se borna ensuite à organiser le mouvement des malades et le mouvement pour l’obtention de la Sécurité sociale pour les personnes âgées.