Né le 9 décembre 1910 dans le département de Mie. Militant syndicaliste.
ŌYAMA Shunpō naquit à Iwakura dans la ville de Toba, département de Mie et fréquenta l’école primaire de Kamo dans le même département. Il commença en 1930 à travailler comme apprenti maquettiste dans une typolithographie et, ayant pris part à la fondation du Syndicat unifié de Nara (Nara gōdō rōsō), il commença dès lors à militer. Après le congrès de 1934, organisé pour marquer la reconstitution de l’Association départementale de Nara du Syndicat national des paysans (Zennō ou Zenkoku nōmin kumiai), il devint permanent de cette association et fut membre de son comité exécutif ; trois ans plus tard, il passa à l’Association départementale de Mie du même syndicat où il occupa les fonctions de secrétaire ; c’est à cette époque qu’il dirigea le conflit de l’usine de Tsu des filatures Kishiwada. Impliqué dans l’Affaire du front populaire de décembre 1937, il fut condamné à une peine d’emprisonnement de dix mois.
Après la guerre, ŌYAMA Shunpō fut l’un des initiateurs de la constitution de l’Association des syndicats ouvriers du département de Mie (Mie ken rōdō kumiai kyōgikai) ; il en devint secrétaire général en 1946 et siégea ensuite pendant huit années à la Commission régionale du travail de Mie (Mie ken chihō rōdō iinkai) où il représenta les travailleurs. Parallèlement à ces activités, il prépara et dirigea un grand nombre de grèves dans sa région : celle qui fut organisée pour obtenir la révision des inégalités de traitements des enseignants du département de Mie, la lutte contre les licenciements du personnel chargé de l’entretien extérieur du sanctuaire d’Ise, le conflit de l’usine de Tsu de l’entreprise d’appareillage électrique Matsushita, celui de Toshiba et la grève générale du 2 février 1947 qui fut finalement interdite la veille par un décret des Forces d’occupation américaines. ŌYAMA Shunpō adhéra, en 1946, au Parti communiste japonais (Nihon kyōsantō) mais il en fut exclu trois ans plus tard.
II travailla à partir de 1954 comme secrétaire général de la Ligue départementale de Mie des syndicats ouvriers (Mie ken rōdō kumiai renmei) et visita deux ans plus tard la Chine en tant que membre de la délégation de son département. A ses moments de loisir, ŌYAMA Shunpō effectue des recherches sur l’histoire ancienne du Japon.
ŒUVRE : Mieken suiheisha rōnō undō shi no kenkyū (Études sur les mouvements ouvrier et paysan et sur le mouvement d’émancipation des « burakumin » — gens des hameaux — dans le département de Mie). — Yamataikoku wo saguru (En quête du Yamaitaikoku — nom donné au berceau de la civilisation japonaise), 1970. — Mie ken rōdō undō shi (Histoire du mouvement ouvrier dans le département de Mie), recherches conjointes, 1963.
SOURCES : Publié sous les auspices du Groupe de recherches sur l’histoire du mouvement paysan, Nihon nōmin undōshi (Histoire du mouvement paysan japonais), 1961.