SEKI Yoshiko

Née le 10 septembre 1908 à Tōkyō ; morte le 27 janvier 1935. Militante communiste.

Fille puînée d’un critique d’art et sœur cadette de SEKI Akiko, dirigeante du mouvement des « Voix qui chantent » et lauréate du Prix Lénine, SEKI Yoshiko naquit à Sendagi, arrondissement de Bunkyō à Tōkyō. Elle devint chrétienne et fut baptisée à l’époque où elle fréquentait l’école supérieure départementale de jeunes filles Daini. Devenue étudiante inscrite à l’institut privé d’études anglaises Tsuda, elle prit part, en août 1927, à une tournée en Hokkaido de la troupe du « Théâtre prolétarien » ; les représentations en furent interdites par les autorités et elle fut arrêtée : cet épisode la bouleversa, et elle entreprit dès lors d’étudier le marxisme. De retour à Tōkyō, elle commença par s’occuper bénévolement d’un syndicat regroupant à Nishikubo, dans le quartier de Shiba, des ouvriers travaillant le bois. Après la grande vague de répression du 15 mars 1928, elle devint secrétaire au siège central du Syndicat de la métallurgie du Kantō (Kantō kinzoku rōdō kumiai), situé à Shikoku, dans le quartier de Mita ; elle fut arrêtée à maintes reprises. Au mois de novembre 1929, elle épousa SATŌ Shūichi, qui devait mourir plus tard dans la prison de Toyotama. Influencée par le radicalisme d’extrême gauche de TANAKA Seigen, qui était devenu un personnage central du Parti communiste japonais (Nihon kyōsantō) à la suite de l’arrestation des principaux dirigeants, le 16 avril 1929, SEKI Yoshiko prit une part active à la constitution de la Fédération du renouveau de l’Association générale des syndicats (Zenkyō sasshin dōmei) en organisation distincte de l’Association elle-même (Zenkyō ou Nihon rōdō kumiai zenkoku kyōgikai). Estimant s’être trompée, elle proclama fin octobre la dissolution de cette nouvelle formation, et après avoir procédé à son autocritique, elle entreprit d’organiser les ouvriers de l’usine de Kameido de la firme Hitachi et ceux de l’entreprise Seikōsha. SEKI Yoshiko participa ensuite, dans le courant de l’été 1931, aux activités de la Fédération des jeunesses communistes (Kyōsanshugi seinen dōmei). Arrêtée à Yokohama en mars de l’année suivante, elle fut relâchée après avoir été torturée par la police spéciale. Une fois rétablie, elle reprit ses activités antérieures dans le cadre des Jeunesses communistes, et fut une nouvelle fois appréhendée en septembre, alors qu’elle effectuait une mission de liaison. Ayant été emprisonnée, elle tomba malade à l’automne 1933 et devant l’aggravation de sa tuberculose pulmonaire fut relaxée, sans avoir abjuré ses convictions politiques. Elle entra dans la clandestinité et poursuivit seule son action ; elle ne parut pas lors de son procès, et fut, de ce fait, condamnée pour délit de fuite à une peine supplémentaire d’un an d’incarcération qui venait s’ajouter aux trois ans du verdict. Malgré la surveillance policière et sa santé précaire, elle continua à militer et put finalement reprendre contact avec la direction du Parti communiste, en décembre 1934. Alors qu’elle se préparait à entrer en usine, elle mourut le mois suivant dans un incendie de la salle de billard d’Asakusa où elle était employée et logée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237586, notice SEKI Yoshiko, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 23 février 2022.

SOURCES : YAMAGISHI Isshō, Kakumei to seishun (Jeunesse et révolution). 1970.

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