Né en 1903 dans le département de Tochigi ; mort vers 1940. Dirigeant du Parti communiste en 1927-1928.
SŌMA Ichirō était le fils d’un mineur qui travaillait à extraire le cuivre à Ashio, dans le département de Tochigi. Quand il eut terminé ses études à l’école primaire de la mine Hitachi, il fut employé au service de topographie de la mine puis à l’hôpital du village de Motoyama. Sous l’influence de son maître de l’école primaire, OKA Yōnosuke, SŌMA Ichirō s’intéressa très tôt à la pensée socialiste, en même temps d’ailleurs que ses camarades KAWAI Yoshitora, KITAJIMA Kichizō et TANNO Setsu. Bouleversé par la répression dont firent l’objet les membres de la Société fraternelle (Yūaikai) en novembre-décembre 1919, il décida de militer dans le mouvement ouvrier, et se rendit à Tōkyō. II fit venir l’année suivante toute sa famille qu’il installa à Kameido dans le district de Minami-katsushika. Tout en gagnant sa vie comme ouvrier tourneur, il participait alors aux activités de la Société des hommes de l’aube (Gyōminkai) ; c’est là qu’il rencontra WATANABE Masanosuke avec lequel il devait désormais collaborer. Après avoir adhéré au Parti communiste japonais (Nihon kyōsantō) dès sa fondation en juillet 1922, SŌMA Ichirō participa à l’organisation en octobre de la même année de l’Association des ouvriers de Minami-katsushika (Nankatsu ou Minami-katsushika rōdō kyōkai) ; en avril de l’année suivante, il fut élu administrateur de ce qui était, entre-temps, devenu la Société des ouvriers de Minami-katsushika (Nankatsu rōdō kai), et s’occupa avec KITAJIMA Kichizō, de la trésorerie. A la suite de l’Affaire de Kameido (septembre 1923), au cours de laquelle des militants de cette formation furent assassinés dans un poste de police, la Société des ouvriers de Nankatsu fut démantelée ; elle devait reprendre vie avec le concours de SŌMA Ichirō, en février de l’année suivante sous la forme du Syndicat unifié des ouvriers de l’est de Tōkyō (Tōkyō tōbu gōdō rōdō kumiai) qui devint ultérieurement le Syndicat unifié des ouvriers de Tōkyō (Tōkyō gōdō rōdō kumiai). Après l’affiliation de ce syndicat à la Fédération générale du travail (Sōdōmei ou Nihon rōdō Sōdōmei), SŌMA Ichirō travailla à faire adopter par la Centrale nationale une ligne de gauche, ce qui lui valut d’être exclu de la Sōdōmei en octobre 1924 en même temps que cinq autres dirigeants de la Confédération du travail du Kantō (Kantō rōdō dōmeikai). Il s’embarqua alors incognito pour l’Union soviétique où il fréquenta l’Université communiste des travailleurs d’Extrême-Orient (K.U.T.V.). Quand il en fut diplômé, il devint membre aspirant du Parti communiste d’U.R.S.S. et fut proposé en 1927 comme membre suppléant du Comité central du Parti communiste japonais (Nihon kyōsantō). Il retourna l’année suivante, en avril, au Japon pour participer à la réorganisation du Parti dont les rangs avaient été décimés au cours de la vague de répression du 15 mars. Arrêté cinq mois plus tard en cours d’activité, il fut condamné, en octobre 1932, à une peine d’incarcération de dix ans. Ayant abjuré ses convictions politiques en prison, il travailla au service d’information de l’Armée de terre, et faisant partie de la suite d’un général chinois, il participa à une mission de reconnaissance en Chine dans les provinces du Nord et du Nord-Est. Mais, rongé par le remords d’avoir renié ses idées, il mit fin à ses jours en se pendant en 1940.
C’est dans ses contributions à la revue Marukusu-shugi (Marxisme) et lors de son inscription à l’Université communiste des travailleurs d’Extrême-Orient de Moscou qu’il utilisa son pseudonyme AKITA Sanpei.
SOURCES : Recueils de documents publiés sous la direction de YAMABE Kentarō, KOKURYŌ Goichirō hoka jūshichi mei chian ijihō ihan, KAWAI Etsuzō chian ijihō nara bi shuppan hō ihan hikoku jiken yoshin shūketsu keitei sho (Recueils des décisions finales et de l’instruction concernant les affaires d’accusation pour infraction à la Loi sur le maintien de l’ordre public par KOKURYŌ Goichirō et dix-sept antres prévenus et infraction à la même Loi et à la Loi sur les publications par KAWAI Etsuzō), 16e volume de Gendai shi shiryō (Documents d’histoire contemporaine), 1965, — Id., Nihon kyosantō chūōbu kankei hikoku nin ni taisuru Tōkyō chihō saiban sho hanketsu (Verdict du tribunal de première instance de Tōkyō concernant les accusés en relation avec la direction du Parti communiste japonais), 188 volume de Gendai shi shiryō (Documents d’histoire contemporaine), 1966. — YAMASHIRO Tomoe et MAKISE Kikue, TANNO Setsu (TANNO Setsu), 1969.