Né le 8 juillet 1892, dans le département de Kagawa. Avocat ; dirigeant socialiste.
Fils ainé d’un grand propriétaire foncier du village de Kurikura, district d’Ayauta, département de Kagawa, TAMAN Kiyoomi fit ses études au collège départemental de Takamatsu, où il apprit la phrase : « Le bassin d’irrigation, c’est la clef de la prospérité en riz de plusieurs générations de fermiers », et il fut frappé par l’arrogance des propriétaires fonciers qui opprimaient les petits fermiers et menaçaient leur existence en établissant des droits d’usage sur le bassin d’irrigation. Ayant fait partie du Club des orateurs de l’école supérieure Daigo, il obtint, en juillet 1919, le diplôme de droit allemand à l’université de Kyōto. A la Faculté, il avait été formé par KAWAKAMI Hajime ; en 1916, TAKAYAMA Gizō, TSUDA Motoichi, SAKAUCHI Masayuki, FURUICHI Haruhiko et lui-même dénoncèrent publiquement l’administration du Cabinet TERAUCHI dans le département de Kyōto. En représailles, ils furent menacés de renvoi de l’Université pour infraction à la Loi de police sur la sécurité publique mais ils résistèrent et obtinrent la révocation du surveillant général des étudiants. A la création, en 1918, de la Ligue nationale des étudiants pour l’obtention du suffrage universel, il accéda à la présidence ; c’est dans cette organisation qu’il fit la connaissance de KONOE Fumimarō. II avait adhéré en 1916 à la Société fraternelle (Yūaikai) et, trois ans plus tard, il participa à la fondation de la Société des ouvriers et des étudiants (Rōgakkai). Admirateur fervent de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht il aimait à s’identifier à : « celui qui connaît les larmes amassées au fond du cœur de l’homme qui crie pour la révolution ». Dès qu’il fut diplômé de l’Université, devenu avocat dans le cabinet du juriste OKAMURA Tsukasa, TAMAN Kiyoomi s’associa à la fondation de la Ligue du travail du Kansai pour l’obtention du suffrage universel (Fusenkisei kansai rōdō renmei).
En décembre 1927, il fut nommé président du comité exécutif de la section du Kansai du Parti socialiste du peuple (Shakai minshūtō) auquel il avait adhéré au début de la même année. Aux élections municipales d’Ōsaka, en juin 1929, il fut élu à la grande majorité des voix ; au début de l’année suivante, il fut mandaté à l’exécutif du Comité central du Parti national du peuple (Zenkoku minshūtō) alors que la Fédération japonaise générale du travail (Nihon rōdō sōdōmei ou Sōdômei) connaissait sa troisième scission. En 1931, approuvant la ligne de l’aile gauche du Parti national populaire ouvriers-paysans (Zenkoku rōnō taishūtō ou Rōdaitō) opposée à la guerre, il en finança la propagande. Candidat du Parti socialiste populaire (Shakai taishūtō) dans la première circonscription d’Ōsaka, il fut élu en tête de liste à la Chambre des représentants en février 19313 et réélu en avril 1937. Il fut un de ceux qui appelèrent à la formation du Front populaire contre le fascisme (Han fashizumu jinmin sensen) mais il garda cependant, même pendant la guerre, son siège à la Chambre des représentants. Après la défaite, TAMAN Kiyoomi consacra tous ses efforts à la campagne pour la paix et pour la sauvegarde de la Constitution dans son intégralité.