TANIGUCHI Naohei

Né le 20 novembre 1905 dans le département de Toyama ; mort le 20 février 1941. Militant communiste ; rédacteur en chef du journal Sekki (Drapeau rouge), organe du P.C.J. en 1933.

TANIGUCHI Naohei naquit à Hirutani, sur la commune d’Asahi, dans le district de Shimo-Shinkawa, département de Toyama. Sixième fils d’une famille de paysans pauvres, il fut un enfant prodige. On raconte dans son village que même le maître d’école n’avait rien à lui apprendre. Après avoir terminé ses études primaires, TANIGUCHI Naohei continua à étudier par lui-même tout en fabriquant du charbon de bois dans la friche communale afin d’assurer sa subsistance. Il se rendit ensuite à Tōkyō, où il commença à fréquenter les milieux socialistes. C’est ainsi qu’il entra comme journaliste à la revue Susume (Avance !), dirigée par FUKUDA Kyōji. TANIGUCHI Naobei quitta ensuite la capitale. En février 1928, il participa aux mouvements paysans dans la région de Matsue (département de Shimane). De retour dans son département natal de Toyama, en 1930, il devint secrétaire permanent de l’Union départementale du Syndicat national des paysans (Zennō). A ce titre, il prit la direction de nombreuses grèves de petits fermiers (kosaku). Ayant adhéré au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō) au mois d’août 1931, il fut, vers la fin du mois d’octobre de la même année, président de la conférence du Syndicat national des paysans (Zennō) pour la région Nord, conférence qui se tint à Ōsawano dans le district de Kamishinkawa (département de Toyama). Le 29 novembre, les militants syndicalistes du département de Toyama firent l’objet d’une arrestation générale, mais TANIGUCHI Naohei parvint à y échapper et se rendit à Tōkyō où il entra à la section paysanne du Comité central du Parti communiste. Il se déplaça à nouveau à travers les campagnes pour y poursuivre son action, mais jamais la police ne put mettre la main sur lui. Entré au Comité central du Parti en janvier 1933, il cumula les fonctions de rédacteur en chef de Sekki (Drapeau rouge), l’organe du Parti communiste japonais, et de responsable de la section des jeunes. Au mois de mai de la même année, il fut arrêté par suite, semble-t-il, de la dénonciation d’un indicateur qui se serait introduit dans le Parti, ŌIZUMI Kenzō. Incarcéré à la prison de Kanazawa, il ne fut relâché à titre provisoire qu’en février 1941, à cause d’une grave tuberculose pulmonaire. Il mourut quelques jours plus tard au sanatorium de Furusato, dans le district de Nei.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237660, notice TANIGUCHI Naohei, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 11 mai 2022.

SOURCES : YAMAGISHI Isshō, Kakumei to seishun (Révolution et jeunesse), 1969.

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