TSUBOI Shigeshi

TSUBOI Shigeshi naquit à Nōma (aujourd’hui Uchinomi) dans le district de Shōdo, département d’Ogawa. Il fit ses études supérieures à l’université Waseda, qu’il quitta toutefois avant de les avoir terminées. En 1922, il lança une petite revue poétique, Shuppatsu (Départ) dont il était l’unique rédacteur. L’année suivante, c’est avec HAGIWARA Kyōjirō qu’il fonda la revue poétique Aka to kuro (Le Rouge et le noir). Au cours des années qui suivirent, il se distingua comme poète anarchiste et dadaïste. Bientôt, cependant, il commença à évoluer de l’anarchisme au marxisme, évolution qu’il concrétisa au mois de février 1928, en créant la Fédération artistique de gauche (Sayoku geijutsu dōmei). Il avait épousé IWAI Sakae en février 1925. Deux mois seulement après avoir fondé la Fédération artistique de gauche, TSUBOI Shigeshi la fit disparaître et adhéra à la Ligue pan-japonaise d’art prolétarien (N.A.P.F.). Il fut alors pendant quelque temps responsable d’une agence locale du Musansha shimbun (Journal du prolétaire), mais fut arrêté à l’occasion de l’Affaire du 16 avril 1929 (affaire qui vit l’arrestation d’un grand nombre de militants communistes japonais). Libéré, TSUBOI Shigeshi travailla au journal Senki (Le Drapeau de combat), organe dépendant de la section des publications de la Ligue pan-japonaise d’art prolétarien (N.A.P.F.). Au mois de novembre 1931, il participa à la fondation de la Ligue japonaise de la culture prolétarienne (K.O.P.F.) et fut responsable du bureau des publications de cet organisme. II adhéra vers la même époque au Parti communiste japonais (Nihon Kyōsan tō). Arrêté en mars 1932, il fut libéré sous caution au mois de mai 1934, à la condition de ne plus participer au mouvement communiste. Désireux cependant de donner une impulsion au mouvement poétique satirique et contestataire, TSUBOI Shigeshi organisa en novembre 1935 le Club Sancho (Sancho kurabu), dont il assuma la direction. II publia dès lors, et ce, bien que l’on fût en temps de guerre, des poèmes symbolistes où il marquait son opposition à la politique japonaise, ce qui ne l’empêcha pas d’écrire par ailleurs deux poèmes militaristes. Après la Seconde guerre mondiale, TSUBOI Shigeshi s’affirma comme l’un des poètes les plus marquants du mouvement représenté par la Société littéraire du Japon nouveau (Shin nihon bungaku kai). II est actuellement membre de la Fédération japonaise de la littérature démocratique (Nihon minshushugi bungaku dōmei). TSUBOI Shigeshi a publié un certain nombre de recueils de poèmes et d’articles critiques.