UCHINO Sōji

Né le 22 novembre 1908 dans le département de Nagasaki. Militant syndicaliste.

Né à Keichi dans le district de Shimogata, département de Nagasaki, UCHINO Sōji adhéra en 1926 au Groupe de recherches sur la pensée sociale (Shakai shisō kenkyūkai) de l’École supérieure Daini et ensuite à la Société des hommes nouveaux (Shinjinkai) dès son entrée en 1928 à l’université impériale de Tōkyō. A la suite de son arrestation en septembre de la même année, il abandonna ses études universitaires et devint secrétaire de la Fédération antimilitariste du peuple japonais (Nihon jinmin hansen dōmei). UCHINO Sōji occupa en 1929 le poste de secrétaire de la section locale d’Ōsaki du Syndicat des ouvriers de la métallurgie du Kantō (Kantō kinzokukō kumiai), affilié à l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (Zenkyō). Il était également membre permanent du siège général de cette Association dont il critiqua l’action en 1930. UCHINO Sōji participa alors à la fondation de la Fédération du renouveau de Zenkyō (Satsudō ou Zenkyō sasshin dōmei) qui fut dissoute en octobre de la même année, conformément aux résolutions du Ve congrès du Profintern. Il réintégra en 1933 le Syndicat des ouvriers de la métallurgie dont il devint l’organisateur pour la région nord de Tōkyō. Arrêté en mai 1934, il fut relaxé en septembre de la même année et participa à la publication de Rōdō zasshi (Revue du Travail), qui commença à paraître en avril 1935. Arrêté en décembre 1936, UCHINO Sōji fut finalement condamné en 1940 à deux ans de travaux forcés avec sursis. De nouveau arrêté en février de l’année suivante, il fut condamné à dix-huit mois de travaux forcés auxquels s’ajoutaient la condamnation précédente pour laquelle le sursis avait été annulé. Libéré en octobre 1945 sur l’ordre des forces d’occupation, il adhéra immédiatement au Parti communiste et travailla au siège du Parti. Limogé en juin 1950 par les forces d’occupation de son poste de responsable de la section économique du journal Akahata (Drapeau rouge), UCHINO Sōji participa au congrès unifié de la Fraction internationaliste (Kokusaiha tōitsu kaigi), réuni par des dissidents du Parti communiste. Après la VIe conférence nationale du Parti communiste, en 1955, il retourna au journal Akahata, comme membre de la rédaction, et devint rédacteur en chef adjoint deux ans plus tard. Ayant été élu suppléant du Comité central du Parti communiste lors du VIIe congrès de 1958, UCHINO Sōji assuma les fonctions de sous-chef de la section de propagande. Pour avoir critiqué en juillet 1961 le Parti communiste japonais avec cinq autres membres du Comité central, il en fut exclu au cours du VIIIe congrès. Il participa dès lors au mouvement de réforme du socialisme, et à la fondation, en 1968, du Parti des ouvriers communistes (Kyōsanshugi rōdōshatō) qu’il quitta deux ans plus tard pour fonder l’Association nationale du parti des ouvriers (Rōdōshatō zenkoku kyōgikai). UCHINO Sōji avait créé par ailleurs, en septembre 1969, l’Institut de recherches sur les mouvements ouvriers (Rōdō undō kenkyūjo) dont il est actuellement le fondé de pouvoir (1972).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237694, notice UCHINO Sōji, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 8 juin 2022.
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