WATANABE Junzō

Né le 9 octobre 1894 dans le département de Toyama ; mort le 26 février 1972. Poète prolétarien ; militant communiste.

WATANABE Junzō naquit dans le quartier de Sengo de la ville de Toyama, département du même nom, mais, après le décès de son père en 1906, il dut abandonner ses études et partir avec sa mère pour Tōkyō où il devint commis chez un marchand de meubles. Vers 1910, il commença à lire des revues de poésie traditionnelle japonaise (tanka) comme Myōjō (Étoile brillante) et Shinsei (Nova), il se mit à composer lui-même des vers. Comptant parmi les fondateurs de Kokumin bungaku (Littérature du peuple) en 1914, très influencé par la lecture de Binbō monogatari (Histoire d’un pauvre) du professeur KAWAKAMI Hajime paru en 1917, il résolut de prendre la succession d’ISHIKAWA Takuboku dans le renouvellement créateur du « tanka ». Sept ans plus tard, il fit paraître un recueil intitulé Binbōno uta (Poèmes d’un pauvre) puis, en 1928, il édita la revue Tankasensen (Front du « tanka ») en même temps qu’il organisait la Ligue des poètes prolétariens (Musansha kajin renmei). L’année suivante, il adhéra à la Fédération japonaise des auteurs prolétariens (Nihon puroertaria sakka dōmei).
Rédacteur de la revue Bungaku hyōron (Critique littéraire) créée pour contribuer à la reconstruction du mouvement culturel prolétarien démantelé par la répression massive de 1934, il fut arrêté mais les poursuites contre lui furent ajournées. Appréhendé à nouveau en 1941 quand éclata la guerre du Pacifique, il fut condamné à deux ans de prison avec un sursis de quatre ans.
Après la Deuxième guerre mondiale, en 1946, WATANABE Junzō adhéra au Parti communiste japonais et milita dans le Groupe des artisans de la culture (Bunka kōsakutai) ; il fut aussi chargé du choix des « tanka » dans la rubrique littéraire de l’Akahata (Drapeau rouge). La même année, il fut élu administrateur de la Fédération japonaise de la littérature démocratique (Nihon minshushugi bungaku dōmei), s’associa à la fondation de l’Association des poètes du nouveau Japon (Shinnihon kajin kyōkai) et publia la revue Jinmin tanka (Poésie populaire).
WATANABE Junzō fut nommé directeur d’un hospice de vieillards, le Foyer des mouvements de libération, à sa création, en 1962.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237719, notice WATANABE Junzō, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 16 juin 2022.

ŒUVRE : Notamment : Kindai tanka shi (Histoire du « tanka » contemporain), 1949. — ISHIKAWA Takuboku no shōgai to geijutsu (Vie et art d’ISHIKAWA Ta­ kuboku), 1949. — Hiroku taigyaku jiken (Documents secrets concernant l’Affaire du complot de lèse-majesté) 1959, en collaboration avec SHIOTA Shōdei. — Reppū no naka wo (Dans l’ouragan), 1972.

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