YAMADA Seizaburō

Né le 13 juin 1896 à Kyôto. Écrivain ; importante figure du mouvement Iittéraire prolétarien.

YAMADA Seizaburō naquit à Kyōto dans l’arrondissement de Kamigyō. Sa famille se trouva dispersée alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Après avoir étudié à l’École primaire pendant cinq années, il exerça divers métiers. C’est en 1922 qu’il fonda avec son ami ITO Tsutomu la revue littéraire prolétarienne, Shinkō bungaku (La Nouvelle littérature), avant de devenir, au mois de juillet 1923, l’un des membres de la Société des semailles (Tanemaki sha). Il adhéra en août de l’année suivante à la Société du front littéraire (Bungei sensen sha), puis entra en juin 1925 à la rédaction de l’organe de cette société, la revue Bungei sensen (Le Front littéraire), où il travailla non seulement comme rédacteur mais aussi comme imprimeur. Au mois de décembre 1925, YAMADA Seizaburō participa à la constitution de la Ligue japonaise d’art prolétarien (Nihon puroretaria bungei renmei, ou Puroren). Membre l’année suivante de la Société des hommes nouveaux (Shinjin kai), organisme socialiste regroupant des étudiants de l’université de Tōkyō, il créa en juin 1927, à la suite de la scission de la Ligue japonaise d’art prolétarien (Puroren), la Ligue des artistes ouvriers et paysans (Rōnō geijutsuka renmei, ou Rōgei) ; cette dernière devait se séparer dès le mois de décembre. Sans désemparer, YAMADA Seizaburō travailla alors à organiser la Fédération des artistes d’avant-garde (Zen’ei geijutsuka dōmei, ou Zengei). La fusion de cette dernière avec la Ligue japonaise d’art prolétarien (Nihon puroretaria geijutsu renmei, ou Purogei) conduisit en mars 1928 à la naissance de la Ligue pan-japonaise d’art prolétarien (Zen nihon musansha geijutsu renmei, ou N.A.P.F.). YAMADA Seizaburō travailla alors à nouveau comme rédacteur et imprimeur à la revue Senki (Drapeau de combat), organe de la N.A.P.F. Trois années plus tard, en février 1931, sa qualité de rédacteur à Senki lui valut d’être arrêté. Libéré au mois de novembre, il adhéra alors au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō), au sein duquel il représenta plus particulièrement la fraction N.A.R.P. YAMADA Seizaburō avait écrit un certain nombre d’ouvrages, parmi lesquels on peut citer un recueil de nouvelles, Gogatsu matsuri zengo (A l’époque de la fête de mai), publié en 1929, ainsi que deux ouvrages d’analyse historique du mouvement littéraire prolétarien, Nihon puroretaria bungei undō shi (Histoire du mouvement littéraire prolétarien au Japon), et Nihon puroretaria bungei riron no hatten (Le Développement de la théorie littéraire prolétarienne au Japon), publiés respectivement en 1930 et 1931. Élu président du comité de la N.A.R.P. au mois de juin 1933, il le resta jusqu’à la dissolution de cette dernière en avril 1934, date à laquelle il fut à nouveau emprisonné. Il ne fut libéré qu’en février 1938, après avoir abjuré ses idées politiques. YAMADA Seizaburō s’installa alors en Mandchourie et entra en décembre 1939 au Manshii shimbun (Le Journal de Mand­ chourie). Fait prisonnier par les troupes soviétiques en novembre 1945, il ne recouvra la liberté qu’au mois d’avril 1950. Il retourna alors au Japon, où il devint membre de la Société littéraire du Japon nouveau (Shin Nihon bungaku kai). Ayant réintégré le Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō), YAMADA Seizaburō protesta vivement contre les Affaires de Matsukawa et de Shiratori.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237726, notice YAMADA Seizaburō, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 23 juin 2022.

ŒUVRE : Gogatsu matsuri zengo (A l’époque de la fête de mai), 1929. — Nihon puroretaria bungei undō shi (Histoire du mouvement littéraire prolétarien au Japon), 1930. — Nihon puroretaria bungei riron no hatten (Le Développement de la théorie littéraire prolétarienne au Japon), 1931. — Puroretaria bungaku shi (Histoire de la littérature prolétarienne), 1954.

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