YAMAGA Tokuichi

YAMAGA Tokuichi naquit à Kokenojima, ville d’Oguni, district de Kariwa, dans le département de Niigata. Après être sorti diplômé de l’école primaire supérieure de Masuda, il se rendit à Tōkyō, où il fut employé, au mois d’octobre 1923, au service de la voirie de l’arrondissement d’Azabu. Il participa, en mai 1924, à la création du Syndicat des employés de la voirie de la ville de Tōkyō (Tōkyō shi dōro jūgyōin kumiai), syndicat dont il fut dès l’année suivante secrétaire du quartier général, avant d’être promu responsable de la section de la jeunesse et responsable de la section de l’administration. Appréhendé à l’occasion de l’Affaire du 15 mars 1928 (arrestations massives de militants ouvriers affiliés au Parti communiste japonais), YAMAGA Tokuichi fut libéré sous caution au mois de janvier 1931. Il consacra alors toute son énergie à réunifier le Syndicat des employés de la voirie de la ville de Tōkyō, qui s’était scindé en deux fractions (gauche et droite). La répression des autorités policières l’empêcha cependant de continuer à s’occuper du mouvement syndical. A partir de janvier 1933, il assuma toutefois la fonction de membre permanent de la Ligue des coopératives de consommateurs de la région du Kantō (Kantō shōhi kumiai renmei). Suspecté de menées subversives, visées par la Loi sur le maintien de l’ordre, il fut inculpé et arrêté au mois d’avril 1941 pour infraction à la Loi de police sur la sauvegarde de la pensée.
Dès la fin de la Seconde guerre mondiale, YAMAGA Tokuichi se consacra à organiser les employés de la ville de Tōkyō. Il fut dirigeant pour la ville de Tōkyō, du Syndicat des employés (Tōkyō-ta jūgyōin kumiai) et du Syndicat du personnel (Tōkyō-ta shokuin rōdō kumiai), ainsi que membre du Comité central de l’Union des syndicats ouvriers (Torōren) et de l’Union des syndicats ouvriers autonomes (Jichi rōren). Renvoyé de son travail à l’occasion de la « purge rouge » de septembre 1949, il mit sur pied la Fédération de lutte contre les licenciements injustes (Futō kakushu hantai dōmei) et devint secrétaire général de ce mouvement auprès du Syndicat du personnel de la ville de Tōkyō. Il prit également la tête du mouvement d’opposition aux « purges rouges » dans le cadre de l’Union des syndicats ouvriers autonomes (Jichi rōren).
Par la suite, YAMAGA Tokuichi fut, à partir de 1952, responsable du secrétariat de la Société nationale de secours du Japon (Nihon kokumin kyūen kai). Il conserva cette fonction jusqu’en 1955. L’année suivante, il fonda et dirigea la clinique de Takadanobaba, dans le cadre des coopératives d’entraide (Seikatsu kyōdō kumiai).