Né le 15 janvier 1892 à Kagoshima ; mort le 10 juillet 1965. Militant socialiste ; spécialiste des problèmes de l’éducation.
Né dans la ville de Kagoshima, YAMASHITA Tokuji changea de nom après avoir épousé MORI Michiko. Sorti diplômé en 1913 de l’école normale de Kagoshima, il enseigna dans cette même ville à l’école primaire de Nishida, où il avait étudié étant enfant, ainsi qu’à celle de Narishiro, qui était alors dirigée par SAWAYANAGI Seitarō. En 1922, YAMASHITA Tokuji se rendit en Allemagne afin d’y poursuivre des recherches, sur Johann Pestalozz. Il y séjourna cinq ans. En revenant au Japon en 1927, il profita de son passage en Union soviétique pour en étudier le système d’éducation. Il y retourna encore une fois en 1929. Ce fut vers la même époque qu’il devint membre de l’Institut prolétarien de recherche scientifique (Puroretaria kagaku kenkyūjo). Il écrivit, en décembre 1929, un ouvrage intitulé Shinkyō roshia no kyōiku (L’Éducation dans la nouvelle Russie, qui fit de lui le pionnier de la recherche japonaise sur les méthodes d’éducation soviétiques. Au mois de mars 1930, il présida un Groupe de recherches sur les problèmes de l’éducation, au sein de l’institut dont il était lui-même membre. Le 25 du même mois, il prit part à la fondation du comité préparatoire à la constitution du Syndicat pan-japonais des enseignants (Zen nihon kyōin kumiai junbi kai).
YAMASHITA Tokuji joua également un rôle prépondérant dans la création, le 19 août de la même année, de l’Institut de recherches sur l’éducation nouvelle (Shinkyō kyōiku kenkyūjo), dont il fut le premier directeur. Vers la même époque, il contribua à organiser clandestinement le comité préparatoire constitué en vue de la création du Syndicat japonais des travailleurs de l’enseignement (Nihon kyōiku rōdōsha kumiai). C’est en tant que représentant d’une fraction de ce syndicat qu’il administra la section d’organisation de l’Institut de recherches sur l’éducation nouvelle. La mise sur pied d’un comité préparatoire pour une section coréenne de l’Institut entraîna son arrestation au mois de novembre, mais il fut reconnu non coupable après être passé deux fois en jugement. Il devint ensuite rédacteur en chef de la revue Kyōiku (Éducation), publiée par la librairie Iwanami, tout en militant au sein du Groupe de recherches scientifiques sur l’éducation (Kyōiku kagaku kenkyū kai). Après le début des hostilités sino-japonaises, YAMASHITA Tokuji, qui était alors chef du personnel à J’usine métallurgique Ikegai, entreprit de rédiger un manuel d’éducation professionnelle à l’usage des élèves diplômés des écoles primaire et secondaire de Jōnan. Après la Seconde guerre moniale, il mit au point des méthodes d’éducation et d’organisation an bénéfice du Groupement de la jeunesse sportive japonaise (Nihon supōtsu shonen dan).
ŒUVRE : Shinkyō roshia no kyōiku (L’Éducation dans la nouvelle Russie), 1929. — Kyōka shi (Histoire de l’éducation), dans Nihon shihonshugi hattatsu shi kōza (Conférences sur le développement du capitalisme au Japon), 1932. — Diyū (Sur John Dewey), 1936.
SOURCES : KUROTAKI et autres auteurs, Nihon kyōiku undō shi 2 (Histoire du mouvement éducatif au Japon), 2e vol., 1960. Publié sous les auspices de la Mai son de l’Orient : Kindai Nihon no kyōiku wo sodateta hitobito (Les Hommes formés par l’éducation du Japon moderne), 2e vol., 1965. — Sobieto kyōiku kagaku (L’Éducation soviétique), no 22, 1965.