YAMAZAKI Tsunekichi

Né dans le village de Yosu, district de Kami, département de Kachi, YAMAZAKI Tsunekichi perdit ses parents alors qu’il n’avait que six ans ; il dut interrompre ses études primaires et devint apprenti ferblantier à Kochi, puis à Ōsaka. A l’âge de vingt-six ans, il déménagea pour Nagoya où, devenu artisan ferblantier, il parcourut les quartiers de la ville pour collecter les objets de fer blanc à réparer. En août de l’année suivante, il fut arrêté comme meneur lors des émeutes du riz qui éclatèrent à Nagoya et incarcéré. Après sa mise en liberté, tout en poursuivant son activité professionnelle, il s’engagea dans le mouvement ouvrier. En 1921, YAMAZAKI Tsunekichi adhéra à l’Association des ouvriers de Nagoya (Nagoya rōdōsha kyōkai) et constitua en septembre de l’année suivante le Syndicat des ouvriers « libres » de Nagoya (Nagoya jiyū rōdōsha kumiai) dont il fut élu président. Ayant organisé en mars 1923, le Syndicat des ouvriers d’Azaura (Azaura kō kumiai) à Nagoya, il remplit le rôle de dirigeant au cours des conflits des ouvriers fabriquant des semelles de sandales traditionnelles. C’est ainsi qu’il devint célèbre comme leader de l’aile gauche du mouvement ouvrier dans la région de Nagoya ; on dit que sa barbe contribua à le faire connaitre. Ayant participé à la formation, en novembre 1926, de la section de Nagoya du Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmintō), YAMAZAKI Tsunekichi en devint le président l’année suivante. En septembre, il se présenta aux élections cantonales du département d’Aichi ; c’étaient les premières à être organisées après la promulgation de la Loi sur le suffrage universel ; candidat du Parti des ouvriers et des paysans, il fut élu. Trois ans plus tard, en 1930, il était président de la Fédération départementale d’Aichi du Parti ouvriers-paysans (Rōnōtō) et devint membre de l’exécutif du Comité central de ce parti. Aux élections cantonales du mois de septembre de l’année suivante, présenté par le Parti national populaire ouvriers-paysans (Zenkoku rōnō taishūtō), il fut de nouveau élu conseiller général du département d’Aichi. Evoluant dès lors vers la droite du mouvement ouvrier, il constitua en 1935Je Syndicat du travail loyal (Chūkō rōdō kumiai) et fut élu à la Chambre des représentants deux ans plus tard. Après la guerre, il fut exclu de la fonction publique en tant que criminel de guerre, mais après l’abrogation de ce décret, il se présenta une nouvelle fois aux élections à la Chambre des représentants et fut élu pour un mandat sous l’étiquette du Parti socialiste japonais (Nihon shakai tō).