YASUJIMA Takayuki

Né le 12 janvier 1892 à Akita ; mort le 12 juin 1969. Ouvrier ; militant syndicaliste.

YASUJIMA Takayuki passa son enfance à Akita, dans le département du même nom. En 1901, sa famille alla s’installer à Sapporo dans l’île de Hokkaidō. Diplômé de l’école primaire supérieure de Kitakyūjō (Sapporo) en 1904, Takayuki, alors âgé de douze ans seulement, alla immédiatement travailler comme apprenti à l’usine de matériel ferroviaire d’lwamizawa, avant d’entrer en 1909 comme ouvrier finisseur à l’usine d’Ōmiya des Chemins de fer japonais. YASUJIMA Takayuki fut ensuite employé aux chantiers navals Murao, dans le district de Saijō, département d’Ōsaka (1914), puis aux chantiers navals Fujinagata (mars 1917). C’est là que, en 1920, il adhéra à la Société fraternelle (Yūai kai). Au mois d’avril de l’année suivante, il joua, de même qu’IIISHI Toyoichi, un rôle de premier plan dans la cérémonie d’inauguration du Syndicat des ouvriers des chantiers navals d’Ōsaka (Ōsaka zōsen rōdō kumiai). Ce syndicat, dirigé par NISHIO Suehiro, comptait environ cinq cents adhérents. YASUJIMA Takayuki, qui avait été l’un des dirigeants de la grève des chantiers navals Fujinagata, en mai et juin de la même année, fut arrêté par la police et eut à répondre des troubles qu’il avait suscités. Après avoir perdu sa mère alors qu’il était en détention préventive, il fut jugé et condamné à trois mois de prison ferme. YASUJIMA Takayuki organisa ensuite toute une série de grèves, dont celle des ouvriers de la Compagnie d’électricité d’Ōsaka au cours de l’été 1924. Il devint ainsi l’un des principaux militants syndicalistes de la région d’Ōsaka. Au moment de la création du Conseil des syndicats ouvriers japonais (Hyōgikai), il y entraîna à sa suite le Syndicat des ouvriers des chantiers navals d’Ōsaka (Ōsaka zōsen rōdō kumiai). Il fut ensuite élu responsable de la section des grèves à l’occasion du congrès constitutif du Conseil pour la région d’Ōsaka. Après avoir, en 1926, mené à la victoire les grévistes de l’entreprise des machines à coudre Suzuki, il fut à l’origine de la grève de l’usine des instruments de musique Nihon gakki, grève au cours de laquelle sa propre femme, Oshin, déploya une vaste activité, d’une part en assurant le ravitaillement en riz des grévistes, et d’autre part en s’entretenant avec les ouvrières de l’usine. Après avoir été à nouveau arrêté au moment de l’Affaire du 15 mars 1928, qui fut marquée par l’emprisonnement d’un grand nombre de militants ouvriers, YASUJIMA Takayuki se consacra à la réorganisation du Conseil des syndicats ouvriers japonais (Hyōgikai). Elu en novembre 1929 membre du Comité central du Parti ouvriers-paysans (Rōnō tō), il fut promu en 1932 président du comité exécutif du Conseil (Hyōgikai), avec pour mission d’éviter la dissolution du Parti ouvriers-paysans. Il accéda, en décembre 1934, au poste de président du comité du Conseil national des syndicats ouvriers japonais (Zenpyō). YASUJIMA Takayuki fut, par la suite, arrêté et jugé à l’occasion de l’Affaire du Front populaire en janvier 1938.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237757, notice YASUJIMA Takayuki , version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 5 juillet 2022.
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