Né le 7 janvier 1897 à Nagoya ; mort le 7 août 1938. Dirigeant syndicaliste.
YORITA Haruo est né dans l’arrondissement de Minami de Nagoya. En 1920, il adhéra à l’Association des ouvriers de Nagoya (Nagoya rōdōsha kyōkai) et devint un des leaders actifs du mouvement ouvrier et du mouvement pour le suffrage universel dans cette région. En tant que militant de cette association il participa à tous les conflits du travail qui surgissaient dans les environs de Nagoya, et plus particulièrement en octobre 1921, au conflit des horlogeries Aichi, le plus important pour cette partie du Japon. Mais YORITA Haruo ne tarda pas à se rendre à Tōkyō pour étudier le mouvement ouvrier et, suivant les conseils de SUGIURA Keiji, il participa avec quelques militants communistes aux actions préparatoires à la constitution du Groupe « Left » afin de créer une Confédération syndicale de gauche susceptible de s’affilier au Profintern.
De retour à Nagoya, YORITA Haruo entreprit avec HAYAMA Kaju d’une part de redresser l’Association des ouvriers de cette ville, pour en faire une Union des syndicats recrutant dans le prolétariat industriel, d’autre part d’orienter à gauche les syndicats ouvriers ; mais tandis qu’il étudiait avec douze camarades les statuts du Profintern, il fut arrêté dans le cadre de ce qu’on appelle l’Affaire de répression du Parti communiste de Nagoya, en juin 1923, et condamné à huit mois de prison. Une fois libéré, YORITA Haruo créa, en janvier 1925, le Syndicat ouvrier unifié de Nagoya (Nagoya gōdō rōdō kumiai) dont il prit la tête. Un an plus tard, ce syndicat devait devenir le Syndicat ouvrier unifié du Chūbu (Chūbu gōdō rōdō kumiai). A la suite de la scission de la Fédération générale du travail (Sōdōmei), YORITA Haruo devint membre de l’exécutif et responsable de la section politique du Conseil régional du Chūbu (Chūbu Chihyō) organisation locale du Conseil des syndicats ouvriers japonais (Hyōgikai). C’est en cette qualité qu’il travailla à l’élargissement du Syndicat unifié du Chūbu et à la création de la section de Nagoya du Parti des ouvriers et des paysans (Rōnōtō ou Rōdō nōmintō).
Mais après 1927, YORITA Haruo quitta le mouvement ouvrier et s’exila à Iida dans le département de Nagano pour ne plus consacrer son temps qu’à son magasin de journaux. Il mourut subitement en 1938 d’une hémorragie cérébrale.
SOURCES : Centre de recherches sur les problèmes sociaux de Chara, Nihon rōdō nenkan (Annuaire du travail japonais), 1924. — SAlTO Isamu, Nagoya chihō rōdō undōshi (Histoire du mouvement ouvrier de la région de Nagoya), 1969.