YOSHIDA Sukeharu

Natif de Takada, dans le département de Fukuyama, YOSHIDA Sukeharu commença à travailler comme ouvrier électricien à Tōkyō, en avril 1922. Il rejoignit le Groupe d’études sur la politique (Seiji kenkyūkai) en juin 1924, puis le Syndicat des ouvriers électriciens du Kantō (Kantō denki rōdō kumiai) en décembre 1926, avant d’adhérer au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō) au mois de juillet 1928. A la suite de l’Affaire du 15 mars 1928, au cours de laquelle furent arrêtés un grand nombre de militants communistes japonais, YOSHIDA Sukeharu s’employa à redresser le Parti ainsi que les syndicats ouvriers de gauche, en participant activement, en particulier, aux travaux préparatoires de l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (Zenkyō). Arrêté au moment de l’Affaire du 16 avril 1929 (autre vague d’arrestations massives de militants communistes), il fut condamné à six années de prison ferme pour infraction à la Loi sur le maintien de l’ordre. Libéré en avril 1937, il fut arrêté une seconde fois au mois d’avril 1942, pendant la guerre du Pacifique, alors qu’il travaillait dans une usine de matériel ferroviaire. Il fut condamné cette fois à deux années d’emprisonnement, et fut libéré en avril 1944. Après la fin des hostilités, il participa activement à la reconstitution du Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō), et à l’organisation à l’échelle nationale des syndicats ouvriers d’industrie. Elu président du comité du Syndicat pan-japonais des ouvriers de la métallurgie (Zen nihon kinzoku rōdō kumiai), il contribua à fonder le Congrès des syndicats d’industrie (Sambetsu kaigi), où il occupa les fonctions de responsable du secrétariat de juillet 1947 à novembre 1948, avant d’être promu à la présidence, de novembre 1949 à juillet 1956. YOSHIDA Sukeharu apporta également son appui au mouvement pour la paix et la solidarité internationale : il fut membre du Comité japonais pour la sauvegarde de la paix (Heiwa yōgo nihon iin kai), le futur Comité japonais de la paix (Nihon heiwa iin kai), à la fondation duquel il avait pris part en août 1950, ainsi que du Comité mondial pour la défense de la paix, qui devait devenir le Conseil mondial de la paix avant de se constituer en Mouvement de la paix. Il participa en outre, en avril 1949, à la création de l’Association des amitiés russo­-japonaises (Nissō shinzen kyōkai), devenue plus tard l’Association russo-japonaise (Nissō kyōkai), dont il fut membre permanent, ainsi qu’à celle de l’Association des amitiés sino-japonaises (Nitchū yūkō kyōkai), en septembre 1950, dont il fut le président permanent. YOSHIDA Sukeharu siégea par ailleurs, en qualité de vice-président, au comité exécutif du Congrès international des travailleurs de la métallurgie, qui se tint à Varsovie en décembre 1954. Il occupa enfin un certain nombre de fonctions importantes au sein du Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō). Le VIIe congrès de ce parti (1958), le nomma vice-président du comité de contrôle et d’inspection. Il fut élu président du même comité aux VIIIe et IXe congrès (1961 et 1964). Après s’être rendu en Union soviétique au mois d’août 1963, en qualité de chef d’une délégation du Parti communiste japonais, et en Chine, au mois d’octobre 1964, en tant que chef de la délégation communiste japonaise à la Fête nationale chinoise, YOSHIDA Sukeharu fut choisi comme candidat au praesidium du Comité central du Parti, à l’occasion du Xe congrès, en 1966. Ce n’est toutefois qu’au XIe congrès, en 1970, qu’il en devint membre à part entière. D’avril 1970 à octobre 1971, il a résidé en République démocratique populaire de Corée en qualité de délégué du Parti communiste japonais.