Né le 1er avril 1900 dans le département d’lshikawa ; assassiné le4 septembre 1923. Militant ouvrier ; une des victimes de l’Affaire de Kameido.
Né à Kami-arimatsu dans le village de Miuma (actuelle ville de Kanazawa), département d’Ishikawa, YOSHIMURA Kōji était le deuxième fils (sixième de onze enfants) de MINAMI Shichisaburō, paysan pauvre. Il prit le nom de famille de son père adoptif YOSHIMURA, à l’âge de deux ans.
En 1911, il fit son apprentissage chez un fabricant de feuilles d’or à Kyōto, puis rentré à Kanazawa en 1916, il travailla dans une librairie comme vendeur, et se rendit en 1917 à Tōkyō où il fut apprenti ouvrier dans une usine de façonnage d’ébonite, pour être finalement employé en tant qu’ouvrier qualifié dans l’usine Minami, dirigée par son frère aîné MINAMI Kiichi.
Par l’intermédiaire de son frère puîné MINAMI Iwao, YOSHIMURA Kōji fit la connaissance de KAWAI Yoshitora qui éveilla son intérêt pour le socialisme, et il fit partie de la Société des hommes de l’aube (Gyōmin kai). En 1922, à peine l’Association du travail de Nankatsu (Nantkatsu rōdōkyōkai) se fut-elle formée qu’il y adhéra ; en mars de l’année suivante, il organisa des ouvriers de l’industrie chimique du caoutchouc et fut élu directeur de la section d’Azuma de la Société du travail de Nankatsu (Nankatsu rōdō kai, nouveau nom de cette association). Puis, il adhéra à la Ligue des jeunesses communistes japonaises (Nihon kyōshugu seinen) qui avait été créée en avril 1923.
A la suite de l’accident survenu sur la ligne Hikifune de la Société des chemins de fer privés Tōbu, il forma vers le mois de juin 1923, en collaboration avec MINAMI Iwao et d’autres, un Comité d’enquête sur les accidents, qui fit campagne pour l’installation de garde-barrières ; alors qu’il portait secours, avec des amis de ce comité, aux victimes du Grand tremblement de terre du Kantō qui eut lieu le 1er septembre de la même année, il fut arrêté le 3 septembre à son domicile, et détenu au commissariat de police de Kameido où il fut assassiné le lendemain par des soldats de la cavalerie de Narashino.
SOURCES : Kameido jiken no kiroku. (Documents sur l’Affaire de Kameido), édité par le Comité d’organisation chargé d’élever un monument à la mémoire des victimes de l’Affaire de Kameido, 1971.