Né le 13 février 1881 dans le département d’Ōsaka ; date de mort inconnue. Dirigeant du mouvement paysan.
YOSHIOKA Yasoichi naquit dans la famille d’un fabricant d’instruments aratoires en chêne du village de Yamada, district de Mishima, département d’Ōsaka. Après avoir terminé sa scolarité primaire, il aida au commerce familial, tout en gérant la succursale locale de vente de l’Ōsaka mainichi shimbun (Journal Mainichi d’Ōsaka) entre 1912 et 1924. Il regroupa en 1921 dans cette région une quarantaine de petits fermiers (kosaku) et de petits commerçants pour former la Société de la vie nouvelle (Shinseikai) dont il devint secrétaire. Dès qu’il eut entendu parler de la constitution, en avril 1922, du Syndicat des paysans japonais (Nichinō ou Nihon nōmin kumiai), il envoya son adhésion à titre individuel ; il organisa par ailleurs en novembre la section locale de Yamada de ce syndicat, et en assuma la présidence. C’est à ce titre qu’il dirigea le mouvement des petits fermiers de son village pour une réduction de trente pour cent des fermages. Il participa également à l’organisation des paysans de Kōnoike-shinden, dans le district de Naka-kōchi. Après avoir occupé le poste de président de l’Union régionale de Kita settsu (Kita settsu rengō kai) du Syndicat des paysans (Nichinō) à partir de sa constitution en janvier 1924, YOSHIOKA Yasoichi fut élu vice-président de l’Union départementale d’Ōsaka (Ōsaka fu rengō kai), lors du congrès constitutif de cette dernière en avril de l’année suivante ; le président en était MIYAKAWA Itarō. Cette formation qui comptait cent trois sections locales et 4 828 adhérents était alors réellement puissante. En décembre 1926, YOSHIOKA Yasoichi devint permanent auprès du siège central du Syndicat des paysans (Nichinō) où il occupa des postes relativement peu en vue comme celui de responsable de la section financière puis de la section de l’industrie. Lorsqu’en 1927 se produisit au sein du Syndicat des paysans, la scission provoquée par la question du soutien au Parti des paysans japonais (Nihon nōmintō), YOSHIOKA Yasoichi quitta cette organisation en même temps que SUGIYAMA Motojirō pour fonder le Syndicat pan-japonais des paysans (Zen nihon nōmin kumiai) et il fut élu au Comité central. Cependant, à la suite de la répression du 15 mars 1928, l’unification du front des forces démocratiques fut à l’ordre du jour ; les deux formations décidèrent donc de se réunir pour donner naissance au Syndicat national des paysans (Zennō ou Zenkoku nōmin kumiai) et YOSHIOKA Yasoichi fut pressenti pour faire partie du Comité central. Il devint titulaire au IIe congrès de mars 1929. Ce mandat lui fut une nouvelle fois renouvelé au IVe congrès tenu en 1931, lorsqu’à la suite de l’opposition entre aile droite et aile gauche, l’organisation étant menacée de démembrement, il fut soutenu au sein du Comité central par les partisans de la liberté dans le choix du soutien à un parti politique.
Après avoir milité activement en août 1925 comme membre du comité chargé de préparer la constitution d’un parti prolétarien, YOSHIOKA Yasoichi fut élu en mai de l’année suivante au Comité central du Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmintō). Cependant, lors de la formation sept mois plus tard du Parti ouvriers-paysans japonais (Nihon rōnō tō), il y adhéra aussitôt et passa en décembre 1928 au Parti populaire japonais (Nihon taishūtō) où il devint membre du Comité central. Ayant enfin adhéré au Parti national populaire (Zenkoku taishūtō), il travailla comme permanent de l’Union des sections d’Ōsaka (Ōsaka shibu rengō kai). Après avoir ainsi milité constamment au sein de la tendance centriste du mouvement, il participa avec YOSHIDA Ken’ichi à la constitution de la Fédération impériale des paysans (Kōkoku nōmin dōmei), et évolua dès lors vers le fascisme ; YOSHIOKA Yasoichi fut l’administrateur de cette organisation sous la direction de YOSHIDA Ken’ichi et, ayant mis sur pied une section locale dans son village natal de Yamada, il lança une campagne d’adhésion auprès des anciens militants locaux du Syndicat des paysans japonais (Nichinō). La suite de ses activités est inconnue.