Né le 25 novembre 1908 dans le département d’Ōsaka. Militant communiste.
Fils d’un propriétaire terrien (jinushi), YUKAMI Kōichi naquit à Kachibe, ville de Toyouaka, dans le département d’Ōsaka. C’est après être entré en 1926 à l’école supérieure Daigo que ses lectures, parmi lesquelles Musan seinen (Jeunesse prolétarienne), en firent un sympathisant communiste. Au lendemain de l’Affaire du 16 avril 1929 (arrestations massives), il s’employa à reconstituer les groupes de gauche dans la ville de Kumamoto ; puis, après son entrée à l’Université impériale de Kyūshū, il milita pour l’élargissement des structures de l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (Zenkyō) dans la ville de Fukuoka. C’est alors qu’il fut arrêté une première fois (1931). Libéré sous caution l’année suivante, il se rendit à Kōbe pour y adhérer au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō). Son but était en particulier de reconstituer le comité du Parti dans cette ville. Il ne put parvenir à ses fins : arrêté une nouvelle fois à la fin de 1932, il fut condamné cette fois à six ans de prison ferme. A sa libération en 1940, il se rendit à Tōkyō où il fut employé par l’Association impériale des paysans (Teikoku nō kai). Arrêté une nouvelle fois en 1944, il fut incarcéré à titre préventif dans la prison de Sendai, où il demeura jusqu’à la fin de la Deuxième guerre mondiale. Il se consacra alors à la réorganisation du Parti communiste, et fut de 1948 à 1952, membre de la section des paysans du Comité central. Son appréciation de la situation consécutive à la réforme agraire entreprise par le gouvernement lui valut cependant d’être exclu du Parti, où il fut admis lors de la VIe conférence nationale. Dans l’intervalle, YUKAMI Kōichi avait, à partir du Syndicat des paysans de Jōtō (Jōtō nōmin kumiai), organisé et animé un Groupe d’études sur le mouvement paysan (Nōmin undō kenkyū kai). De 1955 à 1964, il fut à nouveau membre de la section paysanne au Comité central du Parti communiste, qu’il quitta définitivement à l’issue de cette période. YUKAMI Kōichi a, en outre, fondé, en 1969, l’Institut de recherches sur le mouvement ouvrier (Rōdō undō kenkyūjo). Il y a assumé le poste de directeur délégué.
ŒUVRE : Dokusen shihon to tatakau nōmin undō (Le Mouvement paysan en lutte avec le capitalisme monopoliste), 1956. — Nihon nōmin undō shi (Histoire du mouvement paysan japonais), en collaboration avec les autres membres du Groupe d’études sur le mouvement paysan, 1961, etc.