YUKIMASA Chōzō

YUKIMASA Chōzō naquit dans une famille paysanne du village de Shikaya, district de Kasama, dans Je département de Hyōgo. Après l’école primaire, il exerça toutes sortes de métiers : apprenti artisan, colporteur, apprenti en usine, ouvrier des filatures, docker. Il fit son service militaire puis, allant d’usine en usine, il travailla comme ouvrier spécialisé dans le moulage de l’acier.
YUKIMASA Chōzō fut embauché en 1912 à la succursale de Hyōgo des chantiers navals Kawasaki. Cinq ans après, il adhérait à la Société fraternelle (Yūaikai). En septembre 1919, lors des grèves perlées, déclenchées par les ouvriers des chantiers navals de la maison mère Kawasaki, il incita les ouvriers de la succursale de Hyōgo à entreprendre une grève de solidarité. Au printemps de l’année suivante, YUKIMASA Chōzō devint vice-président de la Fédération du travail du Kansai (Kansai rōdō dōmeikai) et responsable de la section de propagande de l’Union des syndicats ouvriers de Kōbe (Kōbe rengōkai), postes où il se révéla un excellent dirigeant. C’est alors qu’il se mit à étudier le socialisme corporatiste avec KAGAWA Toyohiko et MURASHIMA Yoriyuki.
Lors du grand conflit des chantiers navals Kawasaki et Mitsubishi à Kōbe en 1921, YUKIMASA Chōzō guida l’action des grévistes en tant que dirigeant syndicaliste. II fut alors licencié de son emploi.
En avril 1922, KAGAWA Toyohiko et ses camarades créèrent le Syndicat des paysans japonais (Nihon nōmin kumiai). YUKIMASA Chōzō leur apporta sa collaboration et délaissa dès lors le mouvement ouvrier pour se consacrer uniquement au mouvement paysan. Un an plus tard, il fut arrêté pour avoir soutenu les travailleurs en grève de l’exploitation agricole Fujita à Okayama. En 1924, il devint secrétaire général du Syndicat des paysans japonais (Nihon nōmin kumiai) et deux ans plus tard, responsable du département des grèves au siège central du syndicat.
Œuvrant à la formation d’un parti prolétarien, YUKIMASA Chōzō présida, en 1925, la première assemblée du Comité préparatoire pour l’ organisation du parti prolétarien (Musan seitō sōshiki junshi iinkai). La scission du Parti des ouvriers et des paysans (Rōdōnōmintō), dont une des fractions se constitua en Parti ouvriers-paysans japonais (Nihon rōnōtō), se répercuta sur le Syndicat des paysans japonais (Nihon nōmin kumiai) qui donna naissance, en mars 1927, au Syndicat pan-japonais des paysans (Zen nihon nōmin kumiai). YUKIMASA Chōzō devint un des membres de la direction de cette nouvelle organisation et secrétaire général de l’Union des syndicats de Hyōgo (Hyōgo rengōkai). En outre, il fut élu membre du comité exécutif du Parti ouvriers-paysans japonais (Nihon rōnōtō). En septembre, il se présenta comme candidat officiel de ce parti aux élections du Conseil général de Hyōgo, qui avaient lieu pour la première fois au suffrage universel et il fut élu. Mais son élection fut annulée sur accusation de fraude électorale.
Les années suivantes, YUKIMASA Chōzō déploya son activité au sein du Parti national populaire (Zenkoku taishūtō), et plus tard au Parti national populaire ouvriers-paysans (Rōnō taishūtō) puis au Parti socialiste populaire (Shakaitaishūtō).
Après la Deuxième guerre mondiale, YUKIMASA Chōzō devint conseiller de l’Union départementale de Hyōgo du Parti socialiste japonais (Nihon shakaitō), parti qui fut créé en novembre 1945. On perd sa trace à partir de 1947.