Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson
Né le 8 janvier 1924 à Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne, Marne), mortellement blessé le 23 août 1944 à Castanet-le-Haut (Hérault) ; Corps franc de la Montagne Noire (SOE/AS).
Pierre Blot était le fils d’Olivier Julien Blot, ouvrier aux Docks d’artillerie, et de Solange Lucienne Marie Magdeleine Jullien, sans profession. Célibataire, il était domicilié à Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne).
En février 1943, sans doute réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il rejoignit les maquis implantés dans le sud du Massif Central aux confins des départements du Tarn et de l’Hérault, et il intégra le Corps franc de la Montagne noire. Ce corps franc avait été créé en avril 1944 par des membres de l’Armée secrète (AS), Georges Mompezat, Henri Sévenet, Louis Fourcade, et un opérateur-radio du SOE (Special Operations executive), le major Richardson.
Le 23 août 1944, l’escadron auquel appartenait Pierre Blot et qui était basé à Cambon (Hérault), reçut pour mission de se porter à Castanet-le-Haut (Hérault), dans le secteur du pont de La Mouline où était parvenue une colonne allemande qui se repliait vers la vallée du Rhône. Le pont de la Mouline sur le Dourdou, rivière faisant la frontière entre le Tarn et l’Hérault, avait été partiellement détruit par la Résistance. La colonne allemande pouvait soit tenter de réparer le pont afin de franchir le Dourdou en direction de Murat-sur-Vèbre (Tarn), soit faire demi-tour. Après de violents combats les opposant à des unités de la Wehrmacht puissamment armées, les résistants durent se replier. Sept d’entre eux ont été tués au pont de La Mouline. Le cavalier Pierre Blot et son camarade Jean Corbière, mortellement blessés, ont été transportés à l’hôpital de La Salvetat-sur-Agout (Hérault), où leurs décès ont été enregistrés.
Pierre Blot a été reconnu « Mort pour la France » et a été homologué FFI.
Dans le Tarn, son nom est inscrit sur une stèle commémorative élevée à Murat-sur-Vèbre et sur le monument-ossuaire de Fontbruno érigé en l’honneur des morts du Corps Franc de la Montagne Noire à Escoussens.
Dans l’Hérault, il est gravé sur le monument aux morts de Cambon-et-Salvergues.
Dans la Marne, il figure sur la plaque dédiée aux « Victimes militaires 1939-1945 » du monument aux morts de Châlons-en-Champagne.
Voir : Castanet-le-Haut (Hérault) Pont-de-la-Mouline, combat du 23 août 1944
Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson
SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 24942. – SHD, Vincennes, GR 16 P 65547. – L’Union, 24 janvier 1947 (photo). – Georges Mompezat, Le corps franc de la Montagne noire-Journal de marche avril-septembre 1944, 4e édition, Les anciens du Corps franc de la montagne noire , Imprimerie Contigraph, La Chartreuse-Castres, 1994. – Roger Gau, Le maquis du Corps franc de la Montagne noire. Des combats acharnés sur le pont de La Mouline (photo), Book gratuit-Édition 999, 2018. – Informations communiquées à Jocelyne Husson le 8 mars 2007 par Guy de Rouville, ancien chef du maquis de Vabre dans le Tarn. – Mémorial GenWeb. – Notes d’André Balent, 2 février 2021. – État civil, Châlons-en-Champagne (acte de naissance sur lequel une mention marginale indique par erreur de transcription qu’il est décédé à Costalet-le-Haut) ; La Salvetat-sur-Agout (acte de décès en attente).