DARTIGUES Jean

Par Mauricette Laprie

Né le 2 janvier 1944 à Bergerac (Dordogne) ; employé de banque ; secrétaire du syndicat CGT de la BNP (1965-1972) ; secrétaire général des employés de Bordeaux (1969-1972) ; secrétaire général de l’Union départementale CGT de la Gironde (1976-1985) ; secrétaire général du Comité régional CGT Aquitaine (1984-1998).

Fils de Louis Dartigues, comptable et de Marcelle Manent, femme de ménage, Jean Dartigues eut une sœur. Il se maria le 6 mai 1989 avec Annie Perrot, dactylo, née le 10 juillet 1945 à Bordeaux.
Après son BEPC obtenu en 1959, il poursuivit sa scolarité jusqu’en première, avant de rentrer dans la vie active suivant la volonté de son père. Recruté le 24 juillet 1961, comme employé de banque à la BNCI de Bordeaux - Banque nationale pour le commerce et l’industrie – devenue la BNP. Il y créa le syndicat CGT en 1965, en fut le secrétaire jusqu’en 1972, et devint le secrétaire général du syndicat CGT des employés de Bordeaux de 1969 à 1972.
Le 19 avril 1969, lors du 42e congrès de l’Union départementale des syndicats confédérés de la Gironde CGT, il fut élu au bureau, puis au secrétariat au 43e congrès de 1971. Le Comité exécutif de l’Union départementale du 18 février 1970, proposa qu’il remplace à la Confédération Jean Lunet administrateur de la Caisse Primaire d’Assurances maladie de la Gironde. Nommé secrétaire général de l’Union départementale le 23 juin 1976 lors d’une réunion de la Commission exécutive – décision prise à la suite du départ de José Juste appelé à Paris, il fut ensuite élu au 46ème congrès tenu à Bègles du 5 au 7 mai 1977, poste qu’il occupa jusqu’en 1985 tout en devenant le secrétaire général du Comité régional CGT Aquitaine de 1984 à 1998.
Le 5 décembre 1980, il fut inculpé avec trois autres militants André Sourbé, Jean Claude Gomez et Serge Gonzalez, pour émissions radiophoniques non autorisées émises du 21 au 28 novembre 1979 et du 19 au 24 mai 1980 par « Radio CGT 33 » installée par l’Union départementale dans la Bourse du travail, mise en place pour généraliser l’expérience de la lutte de « Radio Quinquin ». Ils bénéficièrent d’une ordonnance de non-lieu le 15 octobre 1981, suite à la loi d’amnistie du 4 août.
Membre du CESER - Conseil économique, social et environnemental régional d’Aquitaine - de 1985 à 1991, membre de la Commission exécutive confédérale de 1976 à 1998, collaborateur du Bureau Confédéral de 1981 à 1998, il décida de reprendre la vie active en 1998 « par choix et correction pour Me prouver que c’était possible et aussi le démontrer, à une époque où les dirigeants syndicaux et politiques restaient jusqu’à et au-delà, parfois, de la retraite ». Il entreprit un cursus universitaire au titre de la loi de 1973 permettant d’intégrer la Faculté en étant en activité, en suivant la formation continue à l’Université Bordeaux4-Montesquieu, où il obtint une maîtrise d’administration économique et sociale, puis poursuivit par un cycle de perfectionnement à l’IAE -l’Institut d’administration des entreprises. Il partit à la retraite en 2004, après avoir intenté un procès à la BNP pour discrimination syndicale, il fut débouté.
Il adhéra au Parti communiste français en 1965, et fut membre du bureau fédéral de la Gironde.
Il participa activement à la création de l’Institut CGT d’histoire sociale d’Aquitaine en décembre 1983, il en est d’ailleurs toujours membre en 2021, rédigeant régulièrement des articles pour la revue Aperçus d’histoire sociale.
Il est l’auteur de trois recueils de poèmes publiés aux éditions Le Serpolet : Comme une parenthèse 2005, Poésie je t’engage 2007 ; Il n’est pas si facile 2016.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237826, notice DARTIGUES Jean par Mauricette Laprie, version mise en ligne le 29 janvier 2021, dernière modification le 29 janvier 2021.

Par Mauricette Laprie

SOURCES : Arch. Union départementale CGT de la Gironde. — Renseignements communiqués par Jean Dartigues. — La vie syndicale, mars 1970, n° 74. — Sud-Ouest 1er juillet 1976, 3 juin 1998, 16 novembre 2004. —Imprimatur 10 décembre 1980, n° 251. — Aperçus d’histoire sociale 2010, n° 97.

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