BOYER Ferdinand, Élie

Par Eric Panthou

Né le 20 mai 1921 au Puy-en-Velay (Haute-Loire), mort en action le 17 juillet 1944 à Brives-Charensac (Haute-Loire) ; peintre en voitures ; réfractaire au STO ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Jean Boyer, agent des chemins de fer, et de Marguerite, née Jouve, 21 ans, sans profession, Ferdinand Boyer épousa Augusta Victoria Jouve le 27 juillet 1942 à Chadrac. Il était peintre en voitures au moment de son mariage, domicilié chez ses parents 105 faubourg Saint-Jean au Puy.
Réfractaire au STO il rejoignit la Résistance au sein de la Formation Lafayette en Haute-Loire à partir du 15 juillet 1943. Il participa à plusieurs actions dont les combats de Rossignol le 6 juin 1944.
Il fut arrêté le 1er juillet 1944 au Pont de Sumène près de Blavozy (Haute-Loire) par les Allemands. Il fut interné au Puy-en-Velay. Il s’en évada le 11 juillet 1944. Le 14 juillet, des membres du groupe Lafayette, Aimé Serre, un certain Jack et Calixte Petit alias Petit Jean, furent chargé d’aller récupérer des armes cachées vers Lantriac et du ravitaillement à Audinet, près de Brives-Charensac. Leur mission accomplie et retournant vers « Peyrard », en bord de Loire, sur la commune de Saint-Germain-Laprade, ils furent alertés en route par Marcel Pestre et Ferdinand Boyer, des agents de liaison âgés de vingt et un et vingt-trois ans : deux voitures allemandes venaient de passer. Ferdinand Boyer partit en reconnaissance en vélo. Les minutes passèrent, il ne réapparut pas. C’est alors qu’une automobile de tourisme survint. Elle était occupée par des soldats allemands qui tirèrent immédiatement sur les résistants. Sous les coups de feu, Aimé Serre et Jack s’enfuirent en courant vers la rivière la « Gagne », juste avant qu’un autre véhicule arrive.
Calixte Petit, lui, fut gravement blessé sous les balles des assaillants. Emmené à la Kommandantur, il fut transféré le lendemain au siège de la Gestapo à Royat (Puy-de-Dôme), où il fut torturé, puis exécuté par mutilation.
Les corps de Ferdinand Boyer et Marcel Pestre furent découverts dans la Loire deux jours plus tard. Ils étaient morts noyés.
Son acte de naissance indique un décès le 18 juillet 1944, sans mention de lieu. Aucun acte de décès n’est présent à son nom à Saint-Germain-Laprade. La mairie du Puy-en-Velay détient un acte de décès de la mairie de Bivres-Charensac concernant Ferdinand Boyer en date du 18 juillet 1944. Il est indiqué que le décès du corps retrouvé paraît remonter à trois jours.

Il a été reconnu Mort pour la France, homologué déporté et interné de la résistance (DIR), Forces françaises de l’intérieur (FFI), pour la période du 15 juillet 1943 au 14 juillet 1944, membre de la Résistance intérieure française (RIF). Il a reçu une citation à l’ordre de la Division et en octobre 1957 la carte de Combattant volontaire de la Résistance à titre posthume.

Son nom figure sur un stèle commémorative à Saint-Germain-Laprade aux côtés de ceux de Marcel Pestre et Calixte Petit. Il figure aussi sur une plaque commémorative dans le hall de la mairie du Puy-en-Velay.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237837, notice BOYER Ferdinand, Élie par Eric Panthou, version mise en ligne le 30 janvier 2021, dernière modification le 19 janvier 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 86450, dossier Ferdinand Boyer (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 716426, dossier Ferdinand Boyer (nc). — SHD Vincennes : 13 P 64 1 : état des morts, disparus, fusillés, internés et déportés. Groupe Lafayette. — Arch. dép. de la Haute-Loire : dossier demande de la carte de Combattant volontaire de la Résistance pour Ferdinand Boyer (communiqué par Roger Maurin). — Fernand Boyer, Témoins de pierre du sang versé. Les monuments de la résistance en Haute-Loire, Le Puy, éditions de la Société académique, 1983. — « Recueillement pour les victimes du guet-apens de Peyrard », Le Progrès de Lyon, 16 juillet 2002. — Nadine Maurin, "Les Hommes passent, les souvenirs restent", Le Progrès de Lyon, 15 juillet 2007. — Mémorialgenweb. — État civil Le Puy-en-Velay et Chadrac.

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