Par Eric Panthou
Né le 16 mai 1908 à Thil (Meurthe-et-Moselle), blessé au cours d’une action résistante le le 14 juillet 1944 à Retournac (Haute-Loire), puis mort à Bas-en-Basset (Haute-Loire) le lendemain ; gendarme ; résistance au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP), camp Wodli ?
Fils d’Henry Alfred, ajusteur, et de Marie-Louise Herclet, sans profession, Gaston Dailly avait épousé Germaine Gins (ou Gino), le 3 septembre 1932 à Frouard (Meurthe-et-Moselle). Il était adjudant de gendarmerie et en 1944, il commandait la brigade de Bas-en-Basset (Haute-Loire). Il rejoignit la résistance à une date qu’on ignore, prenant le nom de guerre de Dante. Recherché par les Allemands, il rejoignit la clandestinité. Selon les archives d’Alphonse Rozier, il aurait intégré les FTP du camp Wodli, nommé adjudant. Cette information doit être considérée avec prudence.
Avec un groupe de résistants qu’il commandait il dirigea une attaque le 14 juillet 1944 contre un train en gare de Retournac (Haute-Loire). Ils firent plusieurs prisonniers qu’ils s’apprêtaient à conduire à leur unité quand, d’un wagon voisin, un officier allemand qui avait assisté à l’opération sans osé intervenir, lui tira dans le dos. Grièvement blessé, il fut ramené à Bas-en-Basset où il devait mourir dans la nuit du 14 au 15 juillet.
Il a été reconnu Mort pour la France.
Son nom figure sur une plaque en sa mémoire à la gare de Retournac.
Par Eric Panthou
SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 154641, dossier Gaston Dailly (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 111620, dossier Gaston Dailly (nc). — Listes des morts du camp Wodli. Archives privées Alphonse Rozier. — Gilles Lévy, Guide des maquis et hauts-lieux de la Résistance d’Auvergne, Paris, Presses de la Cité .— Fernand Boyer, Témoins de pierre du sang versé. Les monuments de la résistance en Haute-Loire, Le Puy, éditions de la Société académique, 1983 .— "Retournac Hommage à Gaston Dailly, tué à la gare le 14 juillet 1944", Le Progrès de Lyon, éditions Yssingeaux-région, lundi 11 août 2014. — Mémoire des Hommes. — État-civil Thil.