Par Emeric Tellier
Né le 6 septembre 1879 à Jupilles (Sarthe) ; ajusteur-mécanicien, buraliste-débitant ; syndicaliste métallurgiste de la Sarthe.
Maurice Legeay vit le jour au domicile de ses parents, au lieu du Glandail, à Jupilles. Son père, Anatole, Théodore Legeay était un taillandier de 24 ans, sa mère Philomène Marie-Désirée Veaugeois, âgée de 19 ans, était sans profession. Il effectua son service militaire au sein du 117e Régiment d’infanterie du 14 novembre 1900 au 24 septembre 1901. Il fut réformé en janvier 1906 pour « pieds plats et subluxation de la grande apophyse du calcanéum gauche ».
Maurice Legeay fut le trésorier de la Chambre syndicale des ouvriers des constructions mécaniques en 1904 et secrétaire de ladite chambre en 1906. Il résidait 26 rue des Fossés-Saint-Pierre au Mans (Sarthe).
Il fut l’un des dirigeants de la grève menée aux usines Léon Bollée du Mans du 12 au 19 mars 1906.
Sa fiche-matricule le décrivait de la manière suivante : « yeux bleus, nez moyen, menton rond, sourcils noirs, front ordinaire, bouche petite, visage rond, taille : 1 mètre 69 ». Son degré d’instruction générale était classé « 3 », c’est-à-dire qu’il possédait une instruction primaire, sans pour autant avoir obtenu le brevet de l’enseignement primaire.
En 1914, il fut rappelé à l’activité par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Il arriva au corps le 16 juin 1914, et fut renvoyé immédiatement en attente d’une décision sur son éventuelle réforme. Il fut détaché le 18 août 1915 aux usines Buchet à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), fournisseur de moteurs pour l’automobile et l’aviation. Il passa au 21e Régiment d’Infanterie Coloniale en juillet 1917, avant de rejoindre le 27 mai 1918 l’usine Moyeu à Clichy (Hauts-de-Seine). Il resta jusqu’au 27 mai 1918, date à laquelle il fut muté à la 24e section des Commis et ouvriers d’administration (COA).
Après la Première Guerre mondiale, il resta en région parisienne. En 1920, il résidait 81 avenue de Choisy à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), puis 43 boulevard Galliéni à Meudon (Hauts-de-Seine), avant de s’installer en 1923 au 89 avenue de Versailles à Thiais (Val-de-Marne) et enfin en 1924 au 96 route de Clichy à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) où il occupait un emploi de buraliste-débitant.
Il avait épousé en premières noces Léonie Anne Jouveau au Mans (Sarthe) le 9 février 1903, puis en secondes noces Pauline Gerle le 4 août 1914 à Paris (XIVe arr.).
Par Emeric Tellier
SOURCES : Arch. dép. de la Sarthe (10 M 72, 91, 92, 118). — État-civil et registre-matricule en ligne.