Par Jean-Luc Marquer
Né le 28 mars 1924 à La-Tronche (Isère), abattu le 17 juin 1944 à Meylan (Isère) ; cultivateur ; résistant de l’Armée Secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur
Georges, Louis, Paul Chappuy était le fils de Jean, Louis, Benoît, cantonnier, et de Marguerite Mottet, gantière, son épouse.
Célibataire, il habitait à Biviers (Isère) et était cultivateur.
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit avec son frère Roger les rangs du maquis de Biviers, compagnie Dax, qui relevait du secteur 6 de l’A.S.-Isère (Grésivaudan).
Le 17 juin 1944, 7 résistants de ce maquis menèrent une action à la gare de Meylan puis entreprirent de revenir vers Biviers en suivant la route nationale N° 90 en direction de Chambéry (Savoie).
Deux maquisards à bicyclette étaient en tête, suivis à bonne distance par deux autres dont Roger Chappuy. Plus loin encore se trouvaient Georges Chappuy, Jean Noguès et André Vallat, dit Argoud.
Vers 20 heures, au lieu-dit "La Détourbe", deux voitures allemandes qui arrivaient en sens inverse s’arrêtèrent à la hauteur du dernier groupe, entre Jean Noguès et André Vallat, dit Argoud.
Ce dernier, grièvement blessé et secouru par des habitants après le départ des Allemands témoigna pour le Mémorial de l’oppression.
« De très brèves sommations précédèrent immédiatement les rafales de mitraillettes. Aussitôt je fis signe à mes camarades de s’enfuir. C’est alors que des Allemands (des officiers uniquement) ouvrirent à nouveau le feu sur moi et m’atteignirent aux deux jambes. Je ripostais avec mon revolver et c’est en voulant le recharger que j’ai été atteint d’une balle dans le poumon gauche, ce qui m’a couché à terre. Au même moment ils ouvraient le feu sur Noguès qui courait sur la voie du tramway, il s’écroula.
Je tiens à vous dire que, dès que je fus à terre, un officier allemand m’a fouillé, m’a désarmé et me prenant par les cheveux me tira un coup de revolver dans la nuque qui me fracassa la mâchoire. »
Une habitante des lieux confirma ses dires : « J’ai vu deux officiers allemands trainer deux corps humains et les déposer sur les rails du tramway. Ils leur ont ensuite tiré un coup de revolver à bout portant dans la nuque. »
Georges Chappuy blessé à une jambe tenta cependant de s’enfuir par le chemin qui monte vers Biviers mais il fut rapidement rattrapé par des Allemands qui le poursuivaient en voiture en tirant des rafales d’arme automatique. Il tomba et fut achevé de plusieurs rafales.
Georges Chappuy obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Il est désormais enterré dans la nécropole nationale de La-Doua à Villeurbanne (Métropole de Lyon), Carré A, rang 9, sépulture 53.
Son nom figure sur le monuments aux morts de Biviers (orthographié Chapuis), et sur une plaque, impasse de la Détourbe, à Meylan.
Notice provisoire
Par Jean-Luc Marquer
SOURCES : Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808W 557 — Arch. Mun. Meylan, 3H2 — SHD Vincennes GR 16 P 119920 (à consulter) ; GR 19 P 38/12 — AVCC Caen, AC 21 P 42017 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — Geneanet — État civil